lundi 31 janvier 2011

Prix des libraires : les trois romans de la 57e édition

http://www.actualitte.com/actualite

Rédigé par Cecile Mazin, le vendredi 28 janvier 2011 à 16h37


Le prix des libraires qui entame sa 57e édition, vient de délivrer la liste des romans sélectionnés. Privilégiant largement les romans négligés par les vaniteux prix d'automne, ce dernier fait la part belle à des ouvrages particuliers.

Petite chose : les abonnés aux 2000 librairies participant peuvent prendre part au prix, en remettant leur bulletin de vote avant la remise du prix le 14 mars prochain.


« Un jury de libraires, par des réunions successives de septembre à janvier, parvient non sans difficulté et débat ! à une sélection de trois romans de langue française. Toute la profession, soit environ deux mille personnes, est alors amenée à exprimer son choix au printemps en votant pour son favori », peut-on lire sur leur site.

Quant aux ouvrages retenus, ce sont les suivants :
  • Fabrice Humbert, La fortune de Sila, Le Passage,
  • Fatou Diome, Celles qui attendent, Flammarion
  • Victor Cohen-Adria, Les trois saisons de la rage, Albin Michel
Le prix des libraires génère entre 5000 et 10.000 ventes, selon les années et les oeuvres, un petit plus qui n'est pas vraiment négligeable.

Le président du Livre Inter, 37e édition : Amin Maalouf

Un privilège, explique le journaliste et écrivain



Rédigé par Cecile Mazin, le lundi 31 janvier 2011 à 09h16

La 37e édition du prix du Livre Inter va démarrer, maintenant que l'on connaît le nom de son président. Pour mémoire, depuis des années, ce prix des lecteurs fait rage et les candidats se massent...

C'est au cours de l'émission de Pascale Clark qu'Eva Bettan, qui est responsable de ce prix, a dévoilé le nom d'Amin Maalouf.


Et pour rappel, voici le petit déroulé des prochaines dates à retenir :

Les dates clés
  • Lundi 31 janvier : Présentation du président du jury et appel aux candidatures pour devenir membre du jury
  • Jeudi 31 mars : Annonce à l’antenne du nom des 24 membres du jury sélectionnés et de la liste des dix livres en compétition
  • Dimanche 5 juin : Délibération du Jury et vote
  • Lundi 6 juin : Proclamation du Livre Inter dans le journal de 8h. Puis, émission "Spécial Livre Inter" en présence du président du jury, des jurés et de l’auteur du 37ème Prix Inter

vendredi 28 janvier 2011

La Closerie des lilas établit sa première sélection

Publié le 27 janvier 2011 par mci

Les quinze membres du nouveau jury du prix de la Closerie des lilas, qui sera décerné le 6 avril prochain à la célèbre brasserie parisienne, ont établi une première sélection de romans.

Créé en 2007, ce prix est attribué par un jury tournant et hétérogène rassemblant des femmes du monde des arts, des lettres, de la presse, des sciences et de la politique.

Dix personnalités y siègent en 2011, aux côtés de cinq membres permanents : Isabelle Alonso (romancière et chroniqueuse), Lydia Bacri (directrice de la rédaction deL'Express Styles), Dominique Bona (écrivain, biographe et journaliste), Camille (chanteuse), Marie Drucker (journaliste et animatrice), Caroline Fourest (journaliste et essayiste), Françoise Héritier (professeur au Collège de France, anthropologue), Katherine Pancol (romancière), Sylvie Testud (actrice et romancière) et Rama Yade (ambassadrice de France à l'Unesco).

Le jury permanent est composé d’Emmanuelle de Boysson (présidente du jury), Adélaïde de Clermont-Tonnerre, Carole Chrétiennot (cofondatrice du prix de Flore et responsable de communication), Marie-Christine Imbault et Jessica Nelson.

Avec l’ambition de couronner une littérature féminine de qualité, parmi les ouvages parus ou à paraître entre janvier et mars de chaque année, le jury a établi une première sélection de treize titres.

Dos à dos, Sophie Bassignac (JC Lattès)
Mr, Emma Becker (Denoël)
Les insurrections singulières, Jeanne Benameur (Actes Sud)
Un jardin sur le ventre, Fabienne Berthaud (JBZ & Cie)
Plein soleil, Valérie Clo (Buchet-Chastel)
La nonne et le brigand, Frédérique Deghelt (Actes Sud)
La reine Alice, Lydia Flem (Seuil)
Le vent tourne, Sibylle Grimbert (Léo Scheer)
Amours au temps du communisme, Bessa Myftiu(Fayard)
Papa was not a Rolling Stone, Sylvie Ohayo (Robert Laffont)
Cet été-là, Véronique Olmi (Grasset)
Le pays de l’absence, Christine Orban (Albin Michel)
J’attends, Capucine Ruat (Stock)

Une nouvelle sélection sera effectuée le 10 mars, avant la proclamation du prix le 6 avril prochain.


http://www.livreshebdo.fr/prix/actualite

mercredi 26 janvier 2011

Anthony Palou obtient le prix des Deux Magots

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Publié le 25 janvier 2011 par mci

(Photo : Anthony Palou ©David Ignaszewski)

Fruits & légumes (Albin Michel) avait été très remarqué par les jurys des grands prix d’automne.

Fruits & légumes d’Anthony Palou (Albin Michel) est couronné par le prix des Deux Magots, doté de 7 700 euros par le célèbre café éponyme de Saint-Germain-des-Prés.

Il l’a emporté au deuxième tour de scrutin, par huit voix contre quatre à Pierre Lepère (Le ministère des ombres, La Différence) et un vote blanc.

Deux autres romans étaient en lice, Qu’as-tu fait de tes frères ? de Claude Arnaud (Grasset) et Les grands gestes la nuit de Thibault de Montaigu (Fayard).

Le jury du prix des Deux Magots est composé de Jean-Paul Caracalla, secrétaire général, Jean Chalon, Marie-Laure Delorme, Eric Deschodt, Louis Doucet, Adrien Goetz, Pierre Kyria, Marc Lambron, Gilles Lapouge, Eric Neuhoff, Eric Ollivier, Anne Pons et Jean-Marie Rouart.

Résumé : Entre dérision et nostalgie, cette chronique sociale et familiale est avant tout la radiographie d'une époque. Celle des années 70, période d'insouciance que le romancier évoque à travers l'essor et le déclin d'une « dynastie fruitière », qui a fui l'Espagne franquiste pour faire fortune en France avec sa soupe catalane. Sur un ton à la fois drôle et lucide, Anthony Palou exprime avec tendresse la pudeur des déclassés, la fin des illusions et l'apprentissage de la mélancolie.



"A marche forcée" devient "Les chemins de la liberté" au cinéma

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Publié le 25 janvier 2011 par vt

(Photo : Les chemins de la liberté, un film de Peter Weir)

Le nouveau film épique de Peter Weir qui sort en salles le 26 janvier est l'adaptation du récit de Slavomir Rawicz, A marche forcée : à pied, du Cercle polaire jusqu'en Inde, 1941-1942, paru chez Phébus en 2002.

Oubliez la référence "sartrienne" : Les chemins de la liberté est un film du réalisateur Peter Weir (Le cercle des poètes disparus, The Truman Show) adapté du roman de Slavomir Rawicz. Phébus avait publié le livre en 2002, sous le titre A marche forcée : à pied, du Cercle polaire jusqu'en Inde, 1941-1942. Les éditions de la Loupe avait édité une version en grands caractères en 2005. Le film sort dans les salles françaises ce mercredi 26 janvier.

Ce récit incroyable d'un groupe d'hommes s'évadant d'un goulag sibérien pour rejoindre l'Inde à des milliers de kilomètres au sud a été écrit en 1955. Les droits avaient été optionnés par le réalisateur et comédien Laurence Harvey et Warner Bros espérait en faire un film pour Burt Lancaster. Les droits ont été repris dans les années 90 par les producteurs Keith Clarke et Jon Levin, qui échouèrent à concrétiser l'ambitieux projet. Finalement, ils l'envoyèrent au début des années 2000 à Peter Weir, qui mettra cinq ans à écrire puis tourner ce film.

Contrairement aux croyances, Slavomir Rawicz n'avait pas rédigé un roman autobiographique. Une grande partie de cette épopée a été inventée, basée sur des témoignages de prisonniers. Certes, l'écrivain a été un soldat polonais arrêté, torturé, et envoyé dans un goulag par les Russes, comme le héros principal. Mais les archives indiquent qu'il a été amnistié, comme 1,8 millions de ses compatriotes, en vue de combattre l'armée allemande.

Rawicz a préféré fuir le régime stalinien et a effectué sa longue marche jusqu'en Perse (actuel Iran), où il a rejoint l'armée anglaise. Quand il écrit A marche forcée, il se fonde sur les histoires des soldats qu'il rencontre alors. Un officier anglais et un autre lituano-polonais lui avaient fait part de l'aventure de certains hommes qui avaient traversé la Sibérie, la Mongolie, le désert de Gobi, et l'Himalaya.

samedi 22 janvier 2011

Apéro Par Gérard Oberlé,

publié le 13/07/2010 à 15:00
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Est-ce que vous plaisantez, fillette ? Depuis plus de six ans je vous tartine des missives avec des recettes de coquetèles en post-scriptum et vous me demandez d'arbitrer dans une querelle de ménage déclenchée par votre soudaine envie de tirer une bordée. Votre calamiteux céladon refuse de vous accompagner à l'apéro mahous auquel vous êtes conviée et fait pis en vous interdisant d'y courir seule. Je vous ai souvent asticotée à propos de ce mariolle. Sobre, bien ciré et aussi imaginatif qu'une théière, votre coulissier n'est guère affriolant. Ce raseur vous la fait à la gomme en jargonnant marché à terme, cours de clôture, Dow Jones, links, bunker, drive et pitch et si ne prenez garde, vous finirez marida bourgeoisement et vous comprendrez, trop tard, ce que veut dire "pauvre bonheur". Je plaisante ! Je vous connais, ma grandette, et sais que vous ne serez jamais candidate pour une félicité de sous-préfecture. Profitez de l'apéro pour plaquer votre golfeur et dégotez-vous un godelureau plus chatoyant, d'une complexion virile et flexible, un gaillard de sève et de sang qui ne pratique pas un sport de rentier, un boxeur, un pilier ou un ailier, voire un noceur loqueteux ou un dandy baudelairien, n'importe quel bon garçon, pourvu qu'il sache lever le coude entre camarades et prendre son lit en marche. Celui-là vous escortera joyeusement pour votre bacchanale apéritive. "L'apéritif, c'est la prière du soir des Français", disait Paul Morand, un habitué des raouts d'ambassade et des formules concises. Quand vous rentrerez chez vous, hourdée jusqu'à la troisième capucine, mais toujours escortée, vous pourrez bonnir à votre voisine de palier que vous venez de réciter vos oraisons et que vous êtes encore abîmée dans la contemplation par toutes sortes de transports, de ravissements et d'extases. Ivresse et béatitude sont des vocables qui s'appliquent aussi bien aux grands cuitards qu'aux grands mystiques. Étymologiquement, n'en déplaise à Monsieur Morand, l'apéritif ne procède point de la spiritualité chrétienne. Il s'est échappé de l'infirmerie du dieu Esculape sous forme d'adjectif bas-latin : aperitivus (du verbe aperire, ouvrir), un terme médical du XIIIe siècle pour qualifier les médicaments qui "ouvrent" les voies d'élimination, les sudorifiques, diurétiques et purgatifs. A l'époque d'Ambroise Paré, les remèdes apéritifs rendaient les humeurs plus fluides. Devenu substantif au XVIIIe siècle, l'apéritif disparaîtra du lexique médical pour renaître au XIXe siècle avec un sens nouveau : boisson qui ouvre l'appétit. Les carabins d'alors, moins carabinés que mon copain docteur, prescrivaient à leurs patients anorexiques des bouillons apéritifs, des tisanes apéritives, des promenades apéritives, mesquines ordonnances pour tristes gosiers, grenouilles hydropotes et sinistres carêmeurs.

Plus apertement apéritifs que les bouillons et tisanes, vinrent enfin les Martini, Rossi, Cinzano et autres Gancia, vermouths apéritifs brevetés, talonnés par de stimulants bitters à base de gentiane, de quinquina, d'angusture ou d'artichaut, les Suze, Saint-Raphaël et Cynar très prisés à l'époque des Panhard, des Dauphines Renault, des chansons de Mariano et d'André Claveau, mais bientôt doublés, quand l'apéritif devint apéro, par un tsunami anisé surgi de Marseille avec l'accent de Raimu, Fernandel et Mossieu Pasqua. Pernod, Ricard, vous avez foutu la France dans un sacré pastis ! Je n'ai jamais été client pour ce genre de carburant car mes papilles se laissent mieux aguicher par un riesling, un chardonnet, un savagnin ou un chenin, un amontillado, un manzanilla quand je me sens olé olé, un dry martini quand le gin est de première ou un punch guyanais quand mon âme est mangroveuse. Cela dit, mon itinéraire spiritueux fut jalonné de toutes sortes de breuvages ensorceleurs, vitriols et tord-boyaux folkloriques et exotiques, car j'ai bourlingué. Ma religion bachique et la Faculté m'interdisent aujourd'hui ce genre d'adultère. Au vin seul je reste fidèle, mais sans intégrisme. Sculptez votre gueule de bois dans l'essence qui vous duit, mais de grâce, Emilie, évitez les fourberies commerciales à base de soda et d'antigel que certains fabricants fourguent à la jeunesse avec l'assentiment de la Santé publique. Longue vie aux vignerons ! Je vous laisse avec un apéro plus prolo que bobo, un P. P. V. R. comme on n'en sert point au club house de votre futur ex.

Adieu, Emilie

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Par Gérard Oberlé, publié le 22/11/2010 à 07:00

Ainsi donc, vous voilà marida avec votre golfeur, ma pauvre Emilie. Vous convolâtes en loucedé, ma chère, et la discrétion de cet hymen me stupéfie car elle ne colle pas du tout avec la solennité enrubannée de tulle des mariages bourgeois de province. Vous avez échappé à cette corrida, aux boîtes de conserve accrochées à votre bagnole, aux demoiselles d'honneur frisées, à la gaîté excessive des banquets interminables. Tant mieux ! Vous m'avez caché votre bonheur et je ne me serais jamais permis de vous parler de votre alliance carpoléporique, si je n'avais reçu un billet comminatoire de votre époux me priant fermement de ne plus envoyer de lettres ouvertes à sa femme. J'ai souvent lardé ce mariolle de mes brocards car il est de l'espèce que je blaire difficilement, mais puisque vous voilà unis pour le meilleur et le pire, je ne vous souhaite que le meilleur et obéis à son injonction. Ceci est ma dernière lettre. Je vous en ai envoyé soixante-quatre depuis notre rencontre dans le collège où m'avait invité votre professeur de littérature. Vous étiez en classe de quatrième et depuis ce temps, beaucoup d'eau a passé sous les ponts de la Loire. Vous êtes en quelque sorte ma nièce d'adoption et dans mon coeur vous occupez une bien plus grande place que mes nièces de sang dont le sort m'importe peu. Soyez heureuse, ma grandette ! En épousant ce banquier vous n'avez pas fait une fin. Il est coquet, bien peigné et bien ciré mais comme il est bien plus âgé que vous, il fera de plus en plus de sport pour garder sa souplesse. Le sport effréné est parfois mortifère. En encourageant la chose vous vous exposerez à la tentation du veuvage. Vous ferez, Emilie, une veuve des plus affriolantes. En attendant, faites comme l'ingénue Julie de la chanson de Mouloudji et "prenez, femme d'imbécile, autant d'amants que vous le voudrez". Mes petites chroniques mensuelles ne vous seront plus dédiées, mais je vais tout de même continuer à les envoyer à la revue Lire, une bonne raison pour vous de prolonger votre abonnement et de me retrouver impunément. J'évoquerai quelques livres oubliés, des auteurs dédaignés, des écrivains du second rayon, des bizarreries littéraires. Il me suffira de flâner dans ma bibliothèque pour dégoter curiosités, raretés, monstres et merveilles en tous genres. Par exemple, connaissez-vous lesAventures plaisantes de Madame Gaudichon et de son chien ?C'est un livre publié à Leipzig vers 1840 pour enseigner le français aux enfants allemands, un joli volume orné de seize gravures en couleurs adapté d'un célèbre recueil anglais paru en 1805. Madame Gaudichon (qui n'est pas madame Godichon, ce qui voudrait dire godiche, Gaudichon du latin gaudialis, réjouissant, précise une note), une veuve vieille et laide, n'a qu'un seul ami, son compagnon Zozo, un jeune et joli épagneul. Gigolpince espiègle mais madré, le Zozo a imaginé une combine infaillible pour tout obtenir de sa vieille maîtresse : faire semblant d'être mort. La Gaudichon qui revenait du boucher avec des friands et des saucisses pour son chéri trouve Zozo étendu sans vie au milieu de la cuisine. Désespérée, elle court en larmes chez le menuisier, commande un beau cercueil, puis rentre en soupirant rendre les derniers devoirs au défunt. A son retour, celui-ci est sur ses pattes et, pour se moquer de la malheureuse, fait mille gambades. Folle de joie, la rupine décide que rien n'est assez beau pour le ressuscité, de copieux morceaux de viande, le meilleur tabac pour sa pipe, des pintes de bière, grands vins, les fruits les plus succulents. Pour la remercier, Zozo fait le poirier, joue de la flûte et pour ses prouesses obtient chemises fines, bas de soie, costume à la mode, escarpins, chapeau à plume et perruque. "Comme il va être beau, comme je serai fière lorsque j'irai à la promenade avec lui !" se dit la généreuse rombière. Zozo passe son temps à boire, fumer, manger et se contempler dans un miroir. Gaudichon glousse de bonheur en le contemplant. Elle ne songeait qu'à le gâter et sans doute aurait-il obtenu une île exotique si ce genre de caprice l'avait titillé. "Mais hélas ! Zozo, le fidèle et intelligent Zozo, un jour de fête se régala si bien, qu'il mourut la nuit même dans les bras de sa pauvre maîtresse !" Une triste fin sans doute, mais non dénuée de morale. L'histoire ne dit pas comment Gaudichon s'est consolée. Facilement sans doute car les loulous de canapé sont plus nombreux que les grisonnes cousues d'or.

vendredi 21 janvier 2011

Martine est orpheline

Par LEXPRESS.fr, publié le 21/01/2011 à 15:30, mis à jour à 16:26

Martine est orpheline

Casterman

Marcel Marlier, co-auteur des aventures de Martine, est décédé mardi 18 janvier à l'âge de 80 ans.

Marcel Marlier nous a quittés mardi 18 janvier à Tournai. Avec le scénariste Gilbert Delahaye disparu en 1977, il avait créé à destination du jeune public le personnage de Martine, en 1954. Avec des titres aussi simples que Martine à la ferme, Martine à la mer, ou encore, Martine à la maison, c'est un certain idéal des années 60 que Marcel Marlier dessinait sous les traits de cette petite fille modèle. Pas moins de 60 titres seront publiés, 65 millions d'exemplaires seront vendus en France et 35 millions en langue étrangère. Mais les aventures de Martine continuent. Jean-Louis Marlier, son fils, a déjà pris le relais.

mercredi 19 janvier 2011

Un lexique de l’Internet

LE 19 JANVIER 2011 18H18 | PAR
COLINE

Quand je suis arrivée au journal pour la première fois, j’ai été assaillie par un vocabulaire inconnu. Comprenez-moi bien : je connaissais suffisamment le monde de l’ordinateur en général pour pouvoir traduire des termes simple tels que “scroller” (faire tourner la roulette de sa souris, pour les ignares). Mais la presse a son langage, le Web aussi, sans parler du marketing qui les terrasse tous. Moi qui aime bien les mots, j’avais dans la tête un dictionnaire rempli d’argot lyonnais et de langage des cités acquis au cours de mon précédent boulot. Un bien joli vocabulaire que je me suis auto-priée de mettre de côté quand j’étais à la rédaction.

Les premiers temps, ça fait bizarre: quelqu’un vous adresse la parole pour vous demander d’accomplir une tâche. Vous hochez la tête gentiment, et vous vous retrouvez à chercher sur Google la traduction de la plupart des termes. Et puis ça rentre, et un beau jour vous vous surprenez à répondre avec les mêmes mots étranges. Pire : l’un d’entre eux vous échappe pendant un apéro avec des amis ni web-addicts, ni journalistes, ni marketeux. Leurs yeux écarquillés vous rappellent à l’ordre, mais c’est déjà trop tard, le mot a glissé. L’explication aussitôt exigée ne fera souvent qu’obscurcir plus encore le message de départ.

Bref. Je ne suis pas en mesure de raconter l’origine des expressions qui vont suivre, ni même de définir précisément à quelle famille ils appartiennent. Mais, si un jour vous étiez amené à bosser par ici, ils vous serviraient, soyez-en certains.

Je me lance dans une tâche difficile. Soyez indulgent. Je vous invite à proposer vos propres mots, à préciser une notion que je n'ai pas saisie, où tout ce que vous voulez.]

Wording : Manière de présenter les choses de manière sexy. Plus sérieusement, ce sont les mots choisis pour définir une rubrique, c’est ce qui fait qu’un mail aux internautes est percutant. « Il faut travailler le ‘wording’ » dira-t-on quand l’idée est bonne mais la façon de la présenter pas terrible. Un synonyme ? « terminologie », paraît-il.

Benchmark : De loin le mot qui m’a le plus surprise, tant sa prononciation peut ressembler à un éternuement. En gros, c’est un comparatif des marques concurrentes. Enfin, je crois.

Dans la boucle : Mettre quelqu’un « dans la boucle », c’est le faire entrer dans le cercle fermé de « ceux qui savent ». En plus pratique – et moins classe – ça consiste à entrer son nom dans le champ CC du mail qu’on s’apprête à envoyer.

Home : C’est la page d’accueil d’un site. Un nom plutôt bien trouvé, parce que quand on bosse toute la journée sur un site, sa page d’accueil devient plus familière que votre propre maison.

Cap : Rien à voir avec cap/pas cap, il n’est pas question de défi ici. Une « cap », c’est juste ce que les gens normaux nomment une majuscule.

Div’ : Ce que les gens normaux nomment un tiret.

Linker : Faire un lien. S’utilise dans le cas d’un article relié à un autre, bien sûr. On ne dit pas « Tu linkes un peu ces deux événements ? » Enfin, après tout, pourquoi pas ?

Tête de home : Non, ce n’est pas une insulte. C’est même presque un compliment, en fait, puisque c’est la position 1, l’article star, celui qui mérite toute l’attention de nos lecteurs. « Il me faut absolument une tête de home ! » s’écrie parfois une de nos deux FPE (je vous expliquerais. plus tard.)Fleuve, fleuver : Pour le reste du monde, le fleuve, c’est un grand cours d’eau qui se jette dans la mer. Ici, c’est la iste des articles situés en home. Vous suivez ? Allez sur la page d’accueil de n’importe quel site d’info (préférez LEXPRESS.fr, c’est quand même le mieux). La liste des articles est à gauche, elle se présente de façon assez verticale et c’est ça, le fleuve. Fleuver un article, c’est l’insérer dans cette liste. S’il est très important, il va tout en haut. Sinon un peu plus bas. Et puis le temps passe, il devient moins important alors il descend, jusqu’à disparaître totalement et être remplacé par d’autres articles plus importants – ou plus récents. Un peu comme s’il se jetait dans la mer.

Position cinq : Rien à voir avec le kama sutra. On parle de la « position » d’un article dans le fleuve. Pour trouver la position cinq, il suffit de partir de tout en haut de la page et de compter les articles jusqu’à cinq. Fastoche.

Aiguiller : Lire « Fleuver ». S’il y a une différence, je ne la connais pas. Je crois que la subtilité réside dans le fait qu’aiguiller insiste sur l’importance de choisir la bonne position pour un article. Il y a une notion de précision dans « aiguiller » que « fleuver » traduit moins bien.

FPE : Front Page Editor. C’est la maman de la home. Celui qui s’occupe de toujours vérifier que les photos ne soient pas trop haute, qui aiguille les articles avec une attention particulière, qui râle quand les titres sont trop longs, qui désigne l’article qui aura le droit à la prestigieuse « tête de home ». Les FPE font des tas d’autres choses encore, ils sont les maîtres incontestés de la hiérarchie de l’info, de la veille et puis des blagues de mauvais goût.

Dans le prochain épisode, je vous parlerai de CMS, de titres sexy, de bâtonnage, de timeline, etc.

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Décès de Jean Dutourd

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Publié le 18 janvier 2011 par vt, avec afp

(Photo : Jean Dutourd)

Prix Interallié en 1952 pour son roman Au Bon Beurre, Jean Dutourd était entré à l'Académie française le 30 novembre 1978. Il avait 91 ans.

L'académicien Jean Dutourd, romancier et essayiste, est mort lundi soir à l'âge de 91 ans à son domicile parisien, a-t-on appris de source policière.

Né le 14 janvier 1920, prisonnier avant de devenir résistant (co-fondateur du mouvement Libération-Sud) durant la seconde guerre mondiale, son premier livre, Le Complexe de César (Gallimard), était paru en 1946 qui avait obtenu le prix Stendhal. Jean Dutourd avait été conseiller littéraire au sein de la maison d'édition Gallimard dans les années 60, éditorialiste et critique dramatique au quotidien France Soir où il officiia de 1963 à 1999. Il avait également obtenu le Prix Interallié en 1952 pour son roman Au Bon Beurre (Gallimard), un portrait caustique d'un couple d'épiciers opportunistes durant l'Occupation. Une version illustrée a été publiée par L'École des Loisirs.

Grand admirateur du général de Gaulle, de Montaigne, Proust et Balzac, il a écrit quelque 70 livres : Les Taxis de la Marne (1956, Gallimard), Rivarol (1963, Mercure de France), Le Demi-solde (1964, Gallimard), Le Printemps de la vie (1972, Flammarion), De la France considérée comme une maladie (1982, Flammarion), Henri ou l'Education nationale (1982, Flammarion) ou La Gauche la plus bête du monde (1985, Flammarion), Conversation avec le Général (1990, Flammarion). Ses essais deviennent de plus en plus polémiques, sous forme de pamphlets, mais aussi nostalgiques, regrettant la France d'autrefois. Il n'aimait ni la science ni le progrès, se revendiquait clairement à droite, mais son amour de la langue française qu'il aimait défendre avec conviction suscitait le respect des intellectuels et auteurs de tous bords. Le Mauvais Esprit, livres d'entretiens avec un autre pamphlétaire, Jean-Edern Hallier, paraît chez Orban en 1985.

Jean Dutourd était entré à l'Académie française le 30 novembre 1978, élu au fauteuil de Jacques Rueff. Quelques mois plus tôt, le 14 juillet 1978, il avait avait été la cible d'un attentat qui détruisit son appartement parisien, sans faire de victime.

Jean Dutourd était réputé pour son anti-conformiste et son franc-parler. Réactionnaire, érudit, provocateur, râleur, il était réputé pour ses critiques incessantes sur la médiocrité de notre époque, trouvant ainsi sa tribune dans l'émission "Les Grosses Têtes", sur la radio RTL. Il avait arrêté sa participation quotidienne à l'émission depuis septembre 2008.

Ses derniers livres étaient parus chez Plon : Le siècle des lumires éteintes, Les perles et les cochons, Leporello ou encore La grenade et le suppositoire (en 2008).

jeudi 13 janvier 2011

Une rentrée littéraire 2011 plus que prudente Par Adeline Journet, publié le 05/01/2011 à 15:00

http://www.lexpress.fr/culture/livre/une-rentree-litteraire-2011-plus-que-prudente_950002.html

De janvier à mars 2011, 510 livres vont investir les étalages des librairies françaises. Contre plus de 700 sorties en septembre, une baisse de 30% de premiers romans par rapport à la rentrée 2010, la rentrée littéraire 2011 s'annonce très prudente !

510 livres sont donc attendus à partir de janvier 2011. Malgré une légère augmentation de la publication globale par rapport à la rentrée 2010, la part de premiers romans atteint, son niveau le plus faible depuis 9 ans (49 contre 73 en janvier 2010). Les éditeurs misent donc cette année sur la prudence et le retour d'auteurs confirmés. Christine Angot (Les Petits), chez Flammarion, Alexandre Jardin (Des gens très bien) chez Grasset, et Philippe Sollers (Trésor d'amour) chez Gallimard, signent trois des romans les plus attendus de ce début d'année. On attend également les romans de Jonathan Coe (La vie très privée de Mr Sim) et Jean-Marie Rouard (La guerre amoureuse) chez Gallimard, Andreï Makine (Le livre des brèves amours éternelles) aux éditions du Seuil, ou encore Mathieu Lindon (Ce que aimer veut dire) aux éditions P.O.L.

La rentrée sera enfin nord-américaine avec les nouveaux romans de Percival Everett, James Ellroy, John Irving, ainsi que le cinquième tome des Oeuvres complètes de Raymond Carver et une nouvelle traduction du célèbre Gatsby le magnifique de Francis Scott Fitzgerald. Seule fausse note de ce début d'année, la publication malencontreuse d'un deuxième livre intitulé Les Petits, de Frédérique Clémençon, aux éditions L'Olivier, qui paraîtra le 6 janvier, une semaine avant l'homonyme tant attendu de Christine Angot. Fausse note qui porte à confusion mais qui reste légale et semble mettre un peu de piquant à cette rentrée littéraire plus que prudente!

La sélection finale du grand prix RTL-“Lire”

Publié le 10 janvier 2011 par mci

(Photo : Kim Thúy, lauréate du grand prix 2010 ©Olivier Dion)

Cinq titres restent en lice pour le grand prix RTL-Lire qui sera remis le 17 mars lors de l’inauguration du Salon du livre de Paris.

Dominique Sylvain et Michel Rostain entrent dans les rangs des finalistes du grand prix RTL-Lire, aux côtés d’Alexandre jardin, Fabrice Humbert et Christian Garcin.

Désignés par les deux rédactions de Lire et de RTL, sous la coprésidence de Philippe Labro et de François Busnel, les cinq titres sont soumis à 20 libraires choisis dans 20 villes de France, qui ont composé des jurys régionaux au sein de leur clientèle : au total, c’est à une centaine de lecteurs, de tous âges et de toutes catégories socioprofessionnelles qu’appartient de choisir le lauréat parmi les cinq auteurs présélectionnés.

La remise du grand prix RTL-Lire 2011 aura lieu le 17 mars, jour de l’inauguration du Salon du livre qui se tiendra porte de Versailles à Paris.

Les cinq finalistes :
Christian Garcin, Des femmes disparaissent (Verdier)
Fabrice Humbert, La fortune de Sila (Le Passage)
Alexandre Jardin, Des gens très bien (Grasset)
Michel Rostain, Le fils (Oh ! Editions)
Dominique Sylvain, Guerre sale (Viviane Hamy)

Six premiers romans pour le Goncourt

http://www.livreshebdo.fr/prix/actualites/six-premiers-romans-pour-le-goncourt/5877.aspx

Publié le 11 janvier 2011 par mci

(Photo : Les jurés Goncourt chez Drouant ©Olivier Dion)

Le Goncourt du premier roman sera décerné le 1er février.

Lors de sa réunion du 11 janvier, l’académie Goncourt a sélectionné six titres en vue du Goncourt du premier roman, qui sera proclamé le mardi 1er février.

Il s’agit de :
La fille de son père, Anne Berest (Seuil)
A l’attention de la femme de ménage, Emilie Devaux(Stock)
Le confident, Hélène Grémillon (Plon)
La secrète mélancolie des marionnettes, Denis Grozdanovitch (L’Olivier)
Cent seize Chinois et quelques, Thomas Heams-Ogus(Seuil)
Les vies extraordinaires d'Eugène, Isabelle Monnin (JC Lattès)

La sélection du 4e Prix Landerneau

http://www.livreshebdo.fr/prix/actualites/la-selection-du-4e-prix-landerneau/5885.aspx

Publié le 12 janvier 2011 par mci

(Photo : Jean-Christophe Rufin)

Neuf titres ont été retenus pour la quatrième édition du prix des libraires des Espaces culturels E.Leclerc, présidée par l’écrivain Jean-Christophe Rufin.

La quatrième édition du Prix Landerneau, placée sous la présidence de Jean-Christophe Rufin, récompensera le 9 février l’un des neuf ouvrages retenus parmi l’ensemble des romans français parus depuis janvier 2011.

Le prix décerné par les libraires des Espaces culturels E. Leclerc comporte une dotation de 6 000 € attribuée au lauréat, tandis qu’une campagne de publicité est consacrée à l’ouvrage et à son éditeur dans la presse régionale et nationale.

Parallèlement, les libraires des Espaces Culturels E.Leclerc se mobilisent pour accompagner et soutenir le livre primé dans les 200 Espaces culturels que compte le groupe.

La sélection :
La blessure la vraie, François Bégaudeau (Verticales)
Une lointaine Arcadie, Jean-Marie Chevrier (Albin Michel)
Samba pour la France, Delphine Coulin (Le Seuil)
Tu verras, Nicolas Fargues (P.O.L)
Les hommes sirènes, Fabienne Juhel (Le Rouergue)
Un homme ébranlé, Pascale Kramer (Mercure de France)
L'homme de Lyon, François-Guillaume Lorrain(Grasset)
Une langue venue d'ailleurs, Akira Mizubayashi(Gallimard)
Les champs de Paris, Yann Suty (Stock)