jeudi 28 juillet 2011

David Servan-Schreiber succombe à son cancer


(Photo : David Servan-Schreiber)

Son dernier livre, On peut se dire au revoir plusieurs fois (Robert Laffont), est en tête des ventes d'essais depuis plusieurs semaines.

"Je ne voudrais pas que ce qui m'arrive jette un doute sur ma méthode" : le neuro-psychiatre David Servan-Schreiber, mort d'un cancer au cerveau dimanche soir à l'âge de 50 ans, avait acquis la célébrité en prônant l'utilisation de méthodes parallèles contre la dépression et le cancer.

"Devant l'accumulation des risques d'une surmédicalisation que plus personne ne contrôle, il est temps que nous fassions entrer les méthodes de traitement naturelles dans notre culture médicale", écrivait-il en 2005.

Surnommé parfois "prophète du bien-être", avec son large sourire, ce descendant d'une lignée de grands entrepreneurs à qui tout réussit a connu un énorme succès avec ses ouvrages, tous publiés chez Robert Laffont : Guérir, en 2003, et Anticancer, en 2007, se sont vendus chacun respectivement à plus d'un million d'exemplaires et près de 2 millions d'exemplaires en plus d'être traduits en plusieurs dizaines de langues.

En juin dernier, après une grave rechute, David Servan-Schreiber avait publié son dernier livre, On peut se dire au revoir plusieurs fois, pour répondre à la question : "Si je suis rattrapé par la maladie alors que je pense, mange, bouge, respire et vis anticancer, alors que reste-t-il d'Anticancer?".

Et il y affirmait : "Il n'y a pas de 'cure miracle' contre le cancer, pas de réussite à 100%. On peut mettre tous les atouts dans son jeu, mais le jeu n'est jamais gagné d'avance".

Depuis plusieurs semaines, l'ouvrage est la meilleure vente d'essais et parmi les dix meilleures ventes générales dans le classement Ipsos/Livres Hebdo.

Guérir, paru en 2003, s'attaque à la dépression, au stress et à l'anxiété, qu'on peut combattre par des approches naturelles, "sans médicaments ni psychanalyse".

Anticancer : prévenir et lutter grâce à nos défenses naturelles va plus loin, en s'attaquant à la maladie qui cause le plus de décès dans le monde entier.

Publié après une première rechute d'un cancer dont les premières manifestations dataient de 1992, le livre souligne comment des méthodes non conventionnelles -exercice physique, méditation, lutte contre le stress, nutrition contrôlée-, peuvent renforcer les thérapies classiques, en augmentant le potentiel naturel d'autodéfense.

Même s'il a affirmé et réaffirmé que ces méthodes ne devaient venir qu'en renfort aux approches conventionnelles, des cancérologues lui ont reproché de proposer des règles "simplistes, sans preuve scientifique à la clé".

Né le 21 avril 1961 à Neuilly, il entre à la faculté de médecine Necker-Enfants malades en 1978, et achève ses études à l'université Laval, au Québec, en 1984. En 1985 il est chercheur à Pittsburgh, et crée en 1988 un laboratoire de neurosciences cognitives cliniques, qu'il codirigera jusqu'en 1997. David Servan-Schreiber passera une bonne partie de sa vie aux Etats-Unis.

En 1991 il est au Kurdistan avec Médecins sans frontières, avant de participer à des missions au Guatemala, en Inde, au Tadjikistan et au Kosovo. Professeur assistant de psychiatrie à la faculté de médecine de Pittsburgh en 1993, il y crée en 1998 un centre de médecine complémentaire. Il recevra en 2002 le prix du meilleur psychiatre de Pennsylvanie.

La même année, il crée et dirige en France l'Institut d'EMDR, une thérapie psychologique fondée sur les mouvements oculaires, utilisée dans le traitement des syndromes de stress post-traumatiques. Chargé de cours à la faculté de médecine de Lyon-I, il reste en parallèle professeur clinique de psychiatrie à la faculté de médecine de Pittsburgh.

Dans sa phase ultime, la maladie avait reconstitué autour de lui le clan Servan-Schreiber. "Je suis heureux", confiait-il, "d'avoir été porteur de valeurs auxquelles je reste extrêmement attaché", à savoir "la capacité vitale de reprendre le pouvoir sur soi-même".



Publié le 24 juillet 2011 par vt, avec afp
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Disparition de Pierre Decitre



(Photo : Pierre Decitre)

A la tête de Decitre de 1976 à 2008, il en a fait l'une des plus importantes chaines familiales de librairies en France.

Patron des célèbres librairies lyonnaises pendant 22 ans, devenues sous sa houlette une chaîne d'ampleur régionale, Pierre Decitre est mort dans la nuit du 25 au 26 juillet, à l'âge de 69 ans. Ses obsèques auront lieu dans l’intimité familiale et privée en l'église de la Rédemption à Lyon vendredi 29 juillet. Un hommage public est prévu à la rentrée.

Malade, il avait laissé en 2008 les rênes de l'entreprise à son fils Guillaume. À cette occasion, l'enseigne avait fait l'objet d'une réorganisation capitalistique : la famille céda 57% du capital de l'entreprise à Finadvance Capital, un fonds d'investissement. La librairie Decitre avait pourtant traversé le XXe siècle en parvenant à rester dans les mains familiales tout en se développant fortement.

L'aventure a commencé en 1907 lorsqu'Henri Decitre, le grand-père, reprend La librairie du Sacré-Cœur. Installée au 6, place Bellecour à Lyon, la boutique est spécialisée en ouvrages religieux et philosophiques. C'est dans les années 70, sous la houlette notamment de Pierre Decitre que l'entreprise prend de l'ampleur.

Ingénieur de formation, Pierre Decitre rejoint en 1973 l'entreprise familiale. Il en prend les commandes en 1976. Il mène alors une stratégie pionnière en matière de développement, devenant par exemple le premier à s'installer dans des centres commerciaux au début des années 1980, Saint-Genis-Laval en 1982 et Ecully en 1985.

Conscient de l'importance de la logistique, il crée en 1991à Lyon une plateforme informatisée pour approvisionner les différents points de vente et centraliser les achats, libérant ainsi les libraires des tâches administratives. Il fut aussi l'un des premiers libraires de France à lancer un site marchand, devenu depuis une référence.

Aujourd'hui, l'enseigne compte 8 magasins, emploie plus de 300 personnes et réalise un Chiffre d'Affaires de 65,6 millions d'euros. Elle se classe au 7e rang du classement annuel des chaines de librairies françaises de Livres Hebdo.

Publié le 26 juillet 2011 par cch
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lundi 25 juillet 2011

Prix Rive Gauche décerné à Grégoire Delacourt pour "L'écrivain de la famille" (Lattès)


Le Prix littéraire Rive Gauche à Paris a été créé en 2011 par Laurence Biava. Il emprunte son nom au titre de la chanson d’Alain Souchon, « Rive Gauche à Paris » afin de couronner l’auteur d’un roman ou d’une nouvelle reflétant l’élégance, l’esprit, le style et l’art de vivre de la Rive Gauche ou bien sa « mélancolise » tel que l’auteur la dépeint dans sa chanson…


Le Prix Rive Gauche à Paris tâche de couronner un roman dont l’auteur n’a pas eu de prix ni de distinction littéraire au cours des 10 derniers mois. Le lauréat est élu par un jury de 23 membres, composé essentiellement de personnes appartenant au milieu littéraire (écrivains, journalistes, critiques, libraires, attachée de presse de maison d’édition).


Quatrième de couverture :

À sept ans, Edouard écrit son premier poème. Trois rimes pauvres qui vont le porter aux nues et faire de lui l’écrivain de la famille. Mais à neuf, il découvre le sens de « déchéance ». Les mots ne lui viennent plus.
Les années passent. Il assiste à la lente décomposition de sa famille et court toujours derrière l’amour que son poème, autrefois, suscita. Il écrit, écrit mais le destin que les autres vous choisissent n’est jamais tout à fait le bon. Edouard n’a pas de talent. Sauf dans la publicité où les mots futiles valent de l’or. Pas pour ce grand roman qu’il s’est juré d’écrire.
N’ayant pas su trouver les mots qu’on attendait de lui, Edouard, l’écrivain de la famille, vit dans l’échec et le dégoût de soi. Alors quand la beauté de sa mère se fane, quand son frère-oiseau meurt tragiquement, quand le cœur de sa sœur devient pierre et que son père disparaît dans ses silences, il prend la plume pour écrire l’histoire de ceux qu’il aime.
Mais surtout pour en changer la fin.

L’auteur :

Né en 1960 à Valenciennes, Grégoire Delacourt est publicitaire. On lui doit ces fameux slogans : « Vous n’aviez jamais mangé de camembert » (Cœur de Lion), « Nous vous devons plus que la lumière » (EDF), « Un Lutti d’offert, c’est un Lutti de perdu » (Lutti). L’écrivain de la famille est son premier roman.


jeudi 21 juillet 2011

Paris : vers un budget culturel plus resserré ?


Il faut se serrer la ceinture.

Rédigé par Victor de Sepausy, le mardi 19 juillet 2011 à 07h03


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Depuis quelques jours, la question dépasse le simple statut de la rumeur et, après Le Parisien, ce sont nos confrères du Mondequi font état d’une note confidentielle signée Christophe Girard (adjoint au maire chargé de la culture) et destinée au maire. Elle contient toute une série de propositions pour tenter de faire davantage d’économies dans le domaine culturel.

Dans un précédent article, nous évoquions la possibilité que Paris en toutes lettres, manifestation littéraire qui en était à sa troisième édition en mai 2011, ne soit pas reconduite en 2012. Mais au sein de cette note, Christophe Girard propose une autre possibilité, adosser Paris en toutes lettres au lieu de création et de production artistique le 104, ce qui permettrait de générer une économie non négligeable de 100 000 euros.

Dans cette note, on retrouve des dizaines de propositions afin d’arriver à grappiller sur le dos de la culture quelques millions d’euros, ces quelques millions faisant défaut au niveau des dépenses sociales de la ville. Il faudrait faire passer le budget de la culture de 121 à 117 millions d’euros. Pour l’adjoint à la culture, c’est de l’ordre de l’impossible. Néanmoins, il s’est attaché, pour préparer les discussions budgétaires d’octobre, à traquer les économies possibles.


Quelques manifestations particulièrement coûteuses et peu rentables pourraient être suspendues, à l’image des Arènes du jazz(280 000 euros de dépenses contre 40 000 euros de recettes) mais aussi l’arrêt de subventions comme les 915 000 euros versés au Théâtre Paris-Villette.

Prenant connaissance des informations diffusées dans Le Monde, la Ville de Paris a tenu à faire une mise au point, assurant le public de son engagement pour la culture. Elle rappelle cependant que « la mise en place au niveau national de nouveaux dispositifs de péréquation et le désengagement de l'Etat, notamment dans le domaine social, nous obligent à préparer le budget avec la gravité que les circonstances imposent. Pour autant, rien ne saurait remettre en cause nos priorités que sont la solidarité et la dynamique de Paris. »

Et la Ville de Paris de préciser son attachement au développement culturel : « Le budget 2012 dans ce domaine veillera ainsi à ce que le montant des crédits de fonctionnement et d'investissement soit déterminé de façon particulièrement rigoureuse, mais il se situera dans la continuité de l'effort constant de la Ville depuis 2001 pour développer la création artistique et l'accès de tous à la culture et il s'attachera à ne pas remettre en cause la dynamique des festivals et établissements culturels qui font la richesse de la culture à Paris. »

30 livres en lice pour le Prix du Roman Fnac


Publié le 18 juillet 2011 par vt
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(Photo : David Vann)

Le prix sera décerné le 31 août.

Cela fait dix ans que le Prix du Roman Fnac existe. Le jury, composé de 400 adhérents et 500 libraires, va devoir élire le successeur de Purge, de Sofi Oksnanen (Stock) parmi 30 romans retenus, dont 7 qui ont fait l'unanimité entre adhérents et libraires.

Marie-Séverine Micalleff, directrice du Livre à la Fnac, rappelle l'importance de ce prix, qui sera décerné le 31 août prochain : « Des auteurs peu connus et d'autres plus confirmés, français et étrangers, figurent dans les choix des libraires et adhérents de la Fnac. Tous auront la chance d'être mis en avant dans nos 81 librairies et sur Fnac.com et d'émerger ainsi parmi les 654 ouvrages publiés pour cette rentrée de septembre 2011 ».



La sélection commune (titres retenus à la fois par les adhérents et les
libraires de la Fnac)

Retour à Killybegs, Sorj Chalandon (Grasset)

Le héron de Guernica, Antoine Choplin (Le Rouergue)

Rien ne s'oppose à la nuit, Delphine de Vigan (Lattès)

Les souvenirs, David Foenkinos (Gallimard)

Eux sur la photo, Hélène Gestern (Arléa)

Tout, tout de suite, Morgan Sportes (Fayard)

Désolations, David Vann (Gallmeister)



La sélection des libraires ou des adhérents Fnac

Le turquetto, Metin Arditi (Actes Sud)

Des garçons d'avenir, Nathalie Bauer (Philippe Rey)

Avant le silence des forêts, Lilyane Beauquel (Gallimard)

Et rester vivant, Jean-Philippe Blondel (Buchet-Chastel)

Parties communes, Camille Bordas (Joëlle Losfeld)

Terezin Plage, Morten Brask (Presses de la Cité)

Scintillation, John Burnside (Métailié)

Limonov, Emmanuel Carrere (P.O.L)

The room, Emma Donoghue (Stock)

Opium Poppy, Hubert Haddad (Zulma)

Des fourmis dans la bouche, Khadi Hane (Denoël)

L'ampleur du saccage, Kaoutar Harchi (Actes Sud)

La question Finkler, Howard Jacobson (Calmann Lévy)

Tableaux noirs, Alain Jaubert (Gallimard)

L'art français de la guerre, Alexis Jenni (Gallimard)

L'équation africaine, Yasmina Khadra (Julliard)

Les savants, Joseph Manu (Philippe Rey)

Le domaine des murmures, Carole Martinez (Gallimard)

La femme du tigre, Téa Obreth (Calmann Lévy)

Des vies d'oiseaux, Véronique Ovalde (L'Olivier)

Persécution, Alessandro Piperno (Liana Lévi)

Juste avant, Fanny Saintenoy (Flammarion)

Rue Darwin, Boualem Sansal (Gallimard)

lundi 18 juillet 2011

Toute l'édition veut... David Bowie, la baleine blanche du rock


Une mémoire vivante, et peu commode à chasser


Rédigé par Nicolas Gary, le dimanche 17 juillet 2011 à 09h31


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On ne compte plus les fans que David Bowie peut avoir dans l'édition, et sans même y réfléchir, la rédaction adresse un amical salue à trois d'entre elles. C'est que Bowie, en dehors de toutes qualités musicales, est devenu l'auteur bankable du moment, et attire les convoitises des maisons...

La parade nuptiale a donc commencé : les chasseurs de têtes affûtent leur coupe-coupe et on part à la chasse. Mission ? « La grande baleine blanche », comme l'a baptisé le monde du rock'n roll, pour ce que Bowie est aujourd'hui une mémoire vivante encore de tout ce qui se passa au plus fort de la grande époque.

Dans la tête de Bowie, si beaucoup de souvenirs se sont échappés, il doit toutefois en rester pas mal. Et son autobiographie, ça vous aurait une de ces gueules...


Et quand on voit les succès des dernières biographies racontant les histoires de Pete Townshend (des Who), ou encore les mémoires de Keith Richards, qui ont mis des étoiles dans les yeux des éditeurs... Ventes à rallonge, intérêt du public... Alors Bowie !

Pour l'heure, le chanteur s'est engagé avec l'éditeur Penguin, pour un livre aux contours flous : pas de date de publication, et quelque chose qui ressemble plus à un recueil de coupures de presse qu'à un jeu de mémoires. Sauf que tout cela est puisé dans les archives du musicien. On s'approche, donc, mais simplement d'un livre qui contiendra des annotations.

Raconte-moi une histoire... de mouton

D'autant plus que les mémoires de célébrités ont très largement évolué : il ne s'agit plus de livrer une ou deux anecdotes sur tel ou tel, ou l'influence d'untel dans sa vie. Les lecteurs souhaitent véritablement rentrer dans l'intimité des stars dont ils achètent le livre. Tout ce qui peut ressembler à leur quotidien et les rapprocher de leurs préoccupations : divorce, coupe de cheveux ratée, consommation de drogues diverses, petites joies, grands malheurs, etc.

Il reste encore des grands, Paul McCartney, Elton John, Robert Plant et Bruce Springsteen, dont les maisons aimeraient particulièrement signer les mémoires. Et finalement, que les plus grandes figures du rock anglais se mettent derrière leur ordinateur, à veiller et vieillir doucement, tout en racontant de belles histoires.

Mais les agents jouent des coudes, et les éditeurs piétinent. Car tout en haut de cette grande liste, est inscrit le nom de David Bowie, qui restera The Man Who Sold the World, et qui n'est encore vendu à personne.

vendredi 15 juillet 2011

654 romans pour la rentrée: c'est tout?


01-07-11 à 15:33 par BibliObs 2 réactions

654 romans sont annoncés entre août et octobre: ça a l’air d'être beaucoup, ça ne l’est pas tant que ça. L’an dernier, on comptait plus de 700 sorties. Mais par temps de crise, les éditeurs jouent la prudence.

Une rentrée littéraire, il y a quelques années. (Sipa)Une rentrée littéraire, il y a quelques années. (Sipa)

Tout indique que la rentrée littéraire est lancée. A la rédaction, on croule sous les colis en papier kraft. Et «Livres Hebdo» a publié son fameux panorama détaillé des parutions: à force d’additions, les limiers de l’hebdomadaire sont parvenus au chiffre de 654 sorties. L’an dernier, on en comptait 701, ce qui est plus. «La rentrée littéraire sera plus resserrée», en conclut le magazine préféré des professionnels du livre. Qui a dit que les littéraires étaient nuls en maths?

Qui est responsable de cette baisse? Pas les étrangers, qui envahissent notre pays. Ils n’ont pas peur de Marine Le Pen: 219 romans sont annoncés, soit quinze de plus que l’an passé. De Sofi Oksanen à Paul Auster en passant par Jonathan Franzen et Haruki Murakami, il y aura de beaux noms. C’est sans doute ce qu’on appelle de l’immigration choisie.

Côté littérature française, en revanche, «Livres Hebdo» fait remarquer que les maisons d’édition se sont faites prudentes. Les romanciers français sont moins nombreux à publier: ils ne sont que 435, contre 497 en 2010. On aura par ailleurs moins de premiers romans (74, alors qu’ils étaient 85). Denoël, POL et l’Olivier n’en proposent même pas.

Presque tous les éditeurs ont réduit le volume de leurs sorties: le Seuil publie quatre romans de moins que l’année dernière, Robert Laffont n’en lance que trois. Seuls Gallimard et Actes Sud ont alourdi leurs programmations par rapport à la rentrée 2010. Certaines petites maisons ont même décidé de ne rien publier, comme Viviane Hamy (qui, il est vrai, peut se reposer tranquillement sur les lauriers du dernier Fred Vargas), le Serpent à plumes ou les Equateurs.

Du coup, les gros tirages se raréfient: Amélie Nothomb (200.000 exemplaires) et Eric-Emmanuel Schmitt (120.000 ex.) ne devraient pas souffrir de la crise des libraires. Paul Auster (70.000 ex.), Véronique Ovaldé, Jonathan Franzen (60.000 ex.) et Hakuri Murakami (55.000 ex.) sont aussi promis à de jolis scores. POL attend beaucoup du «Limonov» d’Emmanuel Carrère, tiré à 50.000 exemplaires. Même tirage pour David Foenkinos, dont il se murmure qu’il pourrait bien recevoir le Goncourt à la rentrée. Tout le monde a perdu la tête: c’est bien la preuve que la rentrée littéraire est lancée.

David Caviglioli

Ah, les Fumistes!


14-07-11 à 10:49 par Le Nouvel Observateur Réagir

Le titre annonce le programme: «Fumisteries, naissance de l'humour moderne (1870-1914)». 1000 pages sur les mouvements littéraires les plus branquignols.

Dessin représentant le romancier et dramaturge Tristan Bernard  NAMUR-LALANCE/SIPA

Dessin représentant le romancier et dramaturge Tristan Bernard NAMUR-LALANCE/SIPA

*** En 1000 pages, voici recensés tous les mouvements littéraires branquignols de l'époque 1900. Xavier Forneret, Jules Renard, Alfred Jarry, Tristan Bernard, Alphonse Allais.

Ce sont les plus connus. Les oubliés méritent aussi notre admiration: Arthur Cravan, Zo D'Axa, Mac-Nab, Georges Fourest sont tordants. On n'hésitait pas, alors, à former des écoles littéraires folles: Zutistes, Hydropathies, Incohérents, Fumistes...

Les uns se moquaient de tout (au Chat Noir), les autres recherchaient «un tremblement de terre de l'esprit». Carabins, coq-à-l'ânistes, iconoclastes, poètes farfelus se sont déchaînés, et ont laissé des textes souvent arrosés de vin clairet.

Méditez ce mot magnifique d'Erik Satie, fumiste expert: «La mer est remplie d'eau, c'est à n'y rien comprendre.»

François Forestier

mardi 12 juillet 2011

La Bellevilloise ouvre sa Grande Prairie à partir du 15 juillet

Un jardin culturel au cœur de Paris.


Rédigé par Victor de Sepausy, le mercredi 06 juillet 2011 à 07h56


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Pour la troisième année, La Bellevilloise ouvre 500 m2 pour accueillir La Grande Prairie, lieu atypique qui verra fleurir de nombreuses animations culturelles du 15 juillet au 9 septembre 2011. Au sein de ce loft revisité, où l’on découvre transats, hamacs, fleurs et bassins, le visiteur pourra s’adonner à la lecture comme à l’écoute de concerts acoustiques.

En partenariat avec le réseau des libraires de l’est parisien, Librest, La Grande Prairie proposera une sélection d’ouvrages à découvrir au sein de cette bibliothèque éphémère. Le 2 septembre, pour terminer la saison, une rencontre avec des auteurs de la rentrée littéraire sera aussi organisée.


Tout au long de l’été, vous pourrez venir profiter dans ce lieu des animations toutes aussi imaginatives les unes que les autres. Ainsi de « Devines qui vient prendre l’apéro ce soir ? » (tous les jeudis de 19h à 21h). « Des professionnels du Culturel et des Médias organiseront des apéritifs avant congés mérités et que certaines équipes se rencontreront autour de battles de djs et sélecteurs prolifiques », précisent les organisateurs.

Les dimanches, entre 19h et 21h, des artistes viendront se produire pour des sessions acoustiques.

Boris Vian s'expose à la Bnf à partir du 18 octobre 2011

Un nouveau regard sur l’ancien centralien.


Rédigé par Victor de Sepausy, le mercredi 06 juillet 2011 à 07h22


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La Bibliothèque nationale de France organisera une exposition autour de l’écrivain Boris Vian (1920-1959), du 18 octobre 2011 au 15 janvier 2012. Voilà une occasion à ne pas manquer de redécouvrir l’auteur de J’irai cracher sur vos tombes. L’ancien centralien, destiné à une brillante carrière d’ingénieur, s’attacha, tout au long de sa courte vie, à la littérature ainsi qu’au jazz.

Ce qui paraît peu pensable à présent, c’est que Boris Vian ne connut pas un grand succès de son vivant. Après la publication de J’irai cracher sur vos tombes, sous le pseudonyme de Vernon Sullivan, en faisant croire qu’il n’était que le traducteur de cette œuvre, le milieu littéraire parisien lui garda une rancune tenace. Même L’Arrache-cœur, sorti en 1953 ne connut pas un grand succès.


Le romancier délaissa alors quelque peu l’écriture de récits pour passer à la fonction de parolier, fonction dans laquelle il obtint quelque succès. L’exposition proposée par la Bnf doit beaucoup aux dons faits récemment par les héritiers de Boris Vian.

On pourra ainsi découvrir le manuscrit du premier texte en prose connu de Boris Vian, Conte de fées à l’usage des moyennes personnes. Ce sera aussi l’occasion d’admirer six tableaux que le romancier a peints en 1946, réunis pour la première fois.

Cette exposition se compose de deux cents pièces autour de la personnalité de Boris Vian, du manuscrit aux lettres en passant par des photographies ainsi que des extraits musicaux et vidéo.

dimanche 3 juillet 2011

Prix de l'Académie française 2011 – Grands Prix (2/2)

Suite de la liste du Palmarès des “Grands Prix” de l’Académie Française.


Prix de l'Essai

Prix de la Nouvelle

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Sébastien Allard, Marie-Claude Chaudonneret
Le suicide de Gros : Les peintres de l'Empire et la génération romantique
Gourcuff Gradenigo
Thomas Clerc
L'homme qui tua Roland Barthes et autres nouvelles
Gallimard


Prix d'Académie (4 Médailles de vermeil)

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Alain Lottin
Chronique mémorial des choses mémorables par Moy Pierre-Ignace Chavatte : Le mémorial d'un humble tisserand lillois au Grand siècle
Commission Royale d'Histoire
Annette Wieviorka
Maurice et Jeannette. Biographie du couple Thorez
Fayard


Albert Bensoussan
[Pour l'ensemble de ses traductions]
Sue Carrell
[Pour son édition de la correspondance de la comtesse de Sabran et du chevalier de Boufflers]

Prix de soutien à la création littéraires de l’Académie française

Pour terminer la série des prix littéraires attribués par l’Académie française, voici les 3 prix de soutien à la création littéraire 2011.

Prix Henri de Régnier

Prix Amic

Prix Mottart

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Guillaume Métayer
Anatole France et le nationalisme littéraire
Ed. du Félin
Catherine Enjolet
Sous silence
Phébus
Stéphane Corvisier
Reine de nuit
Grasset

Palmarès des Prix de l'Académie française pour 2011

L'écrivain algérien Yasmina Khadra est le lauréat 2011, pour le Grand Prix de littérature Henri Gal,
Prix de l'institut de France, qui s'accompagne d'une dotation de 40.000 €.

Le Grand Prix de littérature va à Jean-Bertrand Pontalis, philosophe et psychanalyste et romancier, avec l'enveloppe de 15.000 €.

Et le Marocain Abdellatif Laabi aura reçu le prix de la francophonie, accompagné de 22.500 €.

Ajoutons le prix Jacques de Fouchier, pour le botaniste Francis Hallé et ses essais, qui empoche 20.000 €.

Le Grand prix du Roman sera attribué, comme à l'accoutumée, cet automne.