jeudi 27 octobre 2011

Sorj Chalandon, Grand prix du roman de l'Académie française



Publié le 27 octobre 2011 par vt avec mci
www.livreshebdo.com
(Photo : Sorj Chalandon (c) Swirc)
Retour à Killybegs, édité par Grasset, est aussi en lice pour le Goncourt, l'Interallié et le prix France Télévisions.
Sorj Chalandon a reçu aujourd'hui le Grand Prix du roman de l'Académie française pour son roman Retour à Killybegs, paru chez Grasset. Il a obtenu 13 voix dès le premier tous, contre 4 voix à Laurence Cossé (Les amandes amères, Gallimard), 2 voix à Jean Rolin (Le ravissement de Britney Spears, P.O.L.), et une voix blanche.

Sorj Chalandon avait déjà reçu le prix Médicis en 2006 pour Une promesse et le Prix Joseph Kessel pour Mon traître en 2008. Journaliste - il est actuellement collaborateur du Canard Enchaîné - il avait aussi été récompensé du Prix Albert-Londres en 1988 pour ses reportages sur l'Irlande du Nord et le procès Klaus Barbie.

Dans Retour à KillybegsSorj Chalandon se glisse dans la peau de Tyrone Meehan, un traître. Sur trois générations, il raconte la vie de cet homme originaire d'Irlande du Nord, qui a grandi entre un père violent et une mère qui ploie sous le fardeau des naissances et de la misère. La haine des Anglais, très tôt enseignée par le père, pousse le jeune Tyrone dans l'IRA...

mercredi 26 octobre 2011

Expo Editeurs, les lois du métier au Centre Pompidou - BPI du 9 novembre 2011 au 9 janvier 2012

Editeurs, ls lois du métiers


Depuis 1945, l'édition française s'est trouvée impliquée dans de nombreux procès, affaires et autres obstacles mis à la diffusion des livres en tant que vecteurs de circulation d'idées et de représentations esthétiques. En montrant ces occasions au cours desquelles les éditeurs se sont confrontés à l'ordre moral, politique, religieux, économique, l'exposition souligne la diversité de leurs motivations — convictions, engagement ou marketing — et les diverses stratégies auxquelles ils ont eu recours pour poursuivre leur activité.

Près de quatre cents documents, archives juridiques, archives d'éditeurs ou d'auteurs, éditions originales de livres, articles de presse, photographies, documents audiovisuels illustrent le propos. Les fonds mobilisés sont ceux des Archives nationales, de l'Institut Mémoires de l'édition contemporaine (Imec), ainsi que des collections particulières. Certaines pièces, et notamment les archives du ministère de la Justice, n'avaient jamais été rendues publiques jusqu'ici.Le travail scientifique a été piloté par Hervé Serry, sociologue spécialiste de l'édition (Cnrs-Paris 8), entouré des trois co-commissaires. Ils ont imaginé un parcours organisé en trois parties : une partie didactique où seront présentés les principaux textes de loi, une chronologie générale, des interviews vidéo de spécialistes ; deux parties chronologiques, de l'après-guerre à la fin des années 70, puis la période contemporaine. Au sein de ces deux parties, les affaires sont regroupées en ensembles thématiques.Ces ensembles mettent chaque épisode en perspective pour lui rendre sa portée réelle au-delà des échos médiatiques qu'il a pu connaître : les questions de plagiat n'ont pas, en effet, la même importance que la censure politique lors de la guerre d'Algérie ; de même, les poursuites engagées par Alain Delon pour faire interdire une biographie ne présente pas les mêmes enjeux que la loi Gayssot.


La femme au miroir d'Eric-Emmanuel Schmitt


La femme au miroir
Résumé du livre
Anne vit à Bruges au temps de la RenaissanceHanna dans la Vienne impériale du début du siècle, Anny Lee à Los Angeles de nos jours. Trois destins, trois aventures singulières, trois femmes infiniment proches tant elles se ressemblent par leur sentiment de différence et leur volonté d'échapper à l'image d'elles-mêmes que leur tend le miroir de leur époque. Tout les éloigne de ce que la société, leur entourage, les hommes ont décidé à leur place. Anne la Flamande ressent des élans mystiques qui l'entraînent vers le béguinage. Hanna, une des premières patientes d'un disciple de Sigmund Freud, enfreint tous les codes familiaux et moraux de son temps. Anny, dont le talent annonce une fulgurante carrière d'actrice, pourrait se révolter contre le modèle hollywoodien. Insoumises et rebelles, laquelle trouvera, et au prix de quels combats, sa vérité et sa liberté ? Or, de manière inattendue et par une suite de hasards objectifs ménagés par l'auteur avec une habileté extrême, ces femmes vont devenir, par delà le temps, les héroïnes d'un seul et même roman.


Extraits
La première phrase
– Je me sens différente, murmura-t-elle.


Morceau choisi
Que pouvait-elle ajouter ? Elle allait se marier tout à l'heure, pourtant, depuis son éveil, elle n'était sensible qu'au printemps qui déboutonnait les fleurs. La nature l'attirait davantage que son fiancé. Anne devinait que le bonheur se cachait dehors, derrière un arbre, tel un lapin ; elle voyait le bout de son nez, elle percevait sa présence, son 
invite, son impatience... En ses membres, elle éprouvait une démangeaison de courir, [... ] 
page : 10 -
Informations [pratiques]
Prix éditeur : 22 euros 
Nombre de pages : 460 pages     ISBN : 9782226229861



www.evene.com

lundi 24 octobre 2011

La presse culturelle à l'honneur


Publié le 21 octobre 2011 par vt, avec afp
www.livreshebdo.fr

Lire, L'Histoire, Connaissance des Arts, Le Magazine littéraire, Beaux Arts magazine, Philosophie magazine et Books seront mis en avant dans les kiosques durant un mois.

Le SPM (syndicat de la presse magazine) organise du 20 octobre au 20 novembre "Le mois de la presse culturelle".

Suite au succès de la 1ère édition en 2010 et de l'opération "L'été de la presse culturelle" en juillet dernier, les éditeurs de magazines culturels seront de nouveau à l'honneur dans les points de vente presse en vue de dynamiser les ventes.

400 points de vente sont concernés. Il sont équipés d'un présentoir dédié de 10 titres. 16 magazines sont mis en avant pendant un mois via un changement de parutions au bout de 15 jours. Une version internationale de l'opération est élargie à la Suisse, au Canada et à la Belgique,

Parmi les magazines on note la présence de Lire, L'Histoire, La Recherche, Connaissance des Arts, Le Magazine littéraire, Beaux Arts magazine, Philosophie magazine et Books.

L'an passé, la première édition de cette opération avait été un succès avec, selon le SPM, une augmentation des ventes de 24% en moyenne sur 375 kiosques et 45% dans les points de vente Relay participants.

"Les lecteurs de presse culturelle disposent d'un pouvoir d'achat important et n'hésitent pas à acheter plusieurs magazines, souvent à des prix élevés sur des sujets qui les passionnent. Leur curiosité les pousse par ailleurs à découvrir d'autres magazines", souligne le SPM.

Par ailleurs, un site Internetwww.lemoisdelapresseculturelle.fr a été ouvert et permet de gagner des entrées pour des musées, expos ou monuments nationaux, dans le cadre d'un partenariat avec le Ministère de la culture.

Un roman d'humour et d'érotisme pour François Weyergans en janvier 2012

Sur les messages d'amour que l'on peut s'envoyer...


L'éditeur du romancier franco-belge, François Weyergans, Julliard, vient d'annoncer qu'un nouveau livre serait publié fin janvier 2012. Depuis 2005 et l'obtention du Goncourt pour Trois jours chez ma mère, qui avait coiffé Houellebecq au poteau, qui publiait alors La possibilité d'une île, on attendait le prochain texte de l'auteur.

François Weyergans, devenu membre de l'Académie française en juin dernier, et arrivé avec un certain retard pour son intronisation, publiera ainsi Mémoire pleine, chez Julliard.

« C'est une histoire d'amour qui se déroule des deux côtés de l'Atlantique, sur plusieurs années, entre un écrivain français quinquagénaire et une jeune comédienne rencontrée à Montréal. » Il y a aussi mis quelques notes d'humour et d'érotisme, assure-t-il à l'AFP.

Deux amants qui se font parvenir des messages en permanence, des courriers permanents pour entretenir leur relation, d'autant plus qu'ils ne se voient que rarement. « Des textos d'amour, on a envie de les garder, on les recopie parfois dans un carnet, mais la mémoire du téléphone est vite pleine, d'où le clin d'oeil du titre. »

Weyergans, en juin dernier, à l'Académie française (Photo AFP)

Evoquera-t-on auprès de l'écrivain les outils de cloud qui permettent désormais de stocker dans le nuage ses données, et de pouvoir allonger presque sans fin la capacité de mémoire de son appareil ?

Ah, maudit pragmatisme !

Cette publication chez Julliard peut d'ailleurs étonner, puisque l'éditeur actuel de Weyergans est Grasset. Mais voilà, un vieux contrat à honorer et c'est ainsi que l'on se retrouve avec un livre à proposer à son ancien éditeur.

« Ce n'est pas ce qu'on appelle dans le jargon de l'édition un transfert d'auteur. J'avais signé en 1995 un contrat avec Julliard pour un roman d'amour au Second Empire, qui prévoyait la publication auparavant de deux romans chez Grasset. Je lui livre une histoire d'amour, mais au XXIe siècle », souligne-t-il.

Rendez-vous donc en janvier prochain, pour ces pages d'amour...


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Kari Hotakainen, prix Courrier International


Publié le 19 octobre 2011 par vt
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(Photo : Kari Hotakainen)

L'écrivain finlandais a été récompensé du prix du meilleur livre étranger pour son roman La part de l'homme (JC Lattès).

Le prix Courrier international du meilleur roman étranger, créé en 2008, a été décerné cette année à Kari Hotakainen, l'un des écrivains les plus populaires de Finlande, pour son roman La part de l'homme paru chez JC Lattès en février dernier.

Ce livre avait été édité en Finlande en 2009 et avait remporté en 2010 le prix Runeberg avant d'être adapté au théâtre cette année par la metteuse en scène Raila Leppäkoski. Dans ce livre, l'auteur "dit ses quatre vérités à la Finlande et raconte avec finesse un pays qui a changé trop vite au goût de ses habitants".

Auteur prolifique de romans, de littérature jeunesse, de poésie, de scénarios, de drames raidophoniques et de pièces de théâtre, il "s'inscrit dans la tradition réaliste-naturaliste" de la culture finlandaise, selon les termes du communiqué de l'hebdomadaire.

Lattès avait déjà publié Rue de la tranchée en 2005 (prix Finlandia en 2002). Hotakainen vient de faire paraître son nouveau roman en Finlande, Le mot de Dieu (Jumalan Sana).

Il succède à Florina Ilis, primée l'an dernier pour La croisade des enfants (édition des Syrtes).

L'écrivain britannique Julian Barnes reçoit le prestigieux Booker Prize

L'écrivain britannique Julian Barnes reçoit le prestigieux Booker Prize

afp.com/Pierre Verdy

LONDRES - L'écrivain britannique Julian Barnes s'est vu décerner mardi soir à Londres le Booker Prize, l'un des prix littéraires les plus prestigieux au monde, pour lequel il avait déjà été finaliste à trois reprises, a annoncé mardi soir la Fondation du Booker Prize.

Cinq autres auteurs - trois Britanniques et deux Canadiens - étaient en lice pour ce prix doté de 50.000 livres (80.700 dollars, 56.700 euros), qui récompense un auteur de fiction de langue anglaise du Commonwealth et de la République d'Irlande.

Julian Barnes, qui faisait figure de favori cette année, a été récompensé pour son roman "The Sense of an Ending", l'histoire d'un homme à la retraite replongé dans ses années lycée après avoir reçu la lettre d'un avocat. Un roman sombre qui reprend quelques-uns de ses thèmes favoris comme la vérité et le passé.

La quatrième fois a finalement été la bonne pour celui qui avait qualifié le Booker Prize de "loterie de snobs" et avait fait trois fois partie des finalistes, avec "Arthur et George" (2005), "England, England" (1998) et "Le Perroquet de Flaubert" (1984).

"Je suis aussi soulagé qu'enchanté", a déclaré l'écrivain après l'annonce de son succès, remerciant le jury "pour sa sagesse et les parraineurs pour leur chèque".

Généralement bien accueilli par les lecteurs et salué par la critique, cet auteur prolifique de 65 ans qui a été traduit en plus de 30 langues est le seul à avoir remporté en France à la fois le Prix Médicis, pour "Le perroquet de Flaubert" (1986), et le Prix Femina étranger, pour "Love, etc." (1992).

Ce dernier roman avait été adapté à l'écran par la réalisatrice française Marion Vernoux et interprété notamment par Charlotte Gainsbourg et Yvan Attal.

Julian Barnes a aussi reçu, pour l'ensemble de son oeuvre, le David Cohen Prize en 2011, un prix bisannuel attribué à un auteur de langue anglaise.

L'écrivain prête sa plume à de multiples genres, le roman, les nouvelles, la critique littéraire notamment pour la revue The New Yorker, ainsi que la chronique, avec "Lettres de Londres" (1995), recueil caustique sur les années Thatcher et Major.

Il a aussi signé plusieurs romans policiers sous le pseudonyme de Dan Kavanagh, du nom de famille de sa femme Pat morte en 2008 et à qui "The Sense of an Ending" est dédié.

Passionné par la France, Julian Barnes, qui vit à Londres, a notamment traduit "La Doulou", texte de l'écrivain Alphonse Daudet, et a été fait commandeur de l'Ordre des Arts et des Lettres en 2004 à Paris.

Les autres finalistes de l'édition 2011 du Booker Prize étaient les Britanniques Stephen Kelman pour "Le Pigeon anglais", A.D. Miller pour "Snowdrops", et Carol Birch pour "Jamrach's Menagerie", ainsi que les Canadiens Patrick deWitt pour "The Sisters Brothers" et Esi Edugyan, auteur de "Half Blood Blues".

Par


www.lexpress.fr


Disponible en VF Ed. Mercure de France en janvier 2013 !!

Metin Arditi reçoit le prix Jean-Giono


Publié le 18 octobre 2011 par mci
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(Photo : Metin Arditi au Livre sur la place, à Nancy, en 2011 © Ji-Elle/Wikimedia Commons)

Le jury a couronné Le Turquetto (Actes Sud) au premier tour de scrutin.

Le roman de Metin Arditi, Le Turquetto, paru en août chez Actes Sud et déjà récompensé par le prix Page des libraires, a remporté le prix Jean-Giono au premier tour de scrutin face à Du domaine des Murmures, de Carole Martinez (Gallimard), et à La maison Matchaiev, de Stanislas Wails (Serge Safran).

Le jury a préféré à l’unanimité l’ouvrage qui retrace le destin mouvementé (et imaginaire) d'un grand artiste de la Renaissance, né juif en 1519 dans la Constantinople musulmane sous le nom d’Elie Soriano, émigré à Venise sous celui d'Elias Troyanos, et qui aurait fréquenté les ateliers du Titien et fait une carrière exceptionnelle sous le nom de Turquetto, le petit Turc, comme l'aurait surnommé Titien.

L’essentiel de l’œuvre de Metin Arditi, qui préside l'orchestre de la Suisse romande et la fondation Les instruments de la paix-Genève, est publiée chez Actes Sud, notamment Dernière lettre à Théo, La pension Marguerite (prix Lipp Suisse 2006) et L'imprévisible (prix de la Radio suisse romande 2007).

Doté de 10 000 euros, le prix Jean-Giono distingue un ouvrage de langue française faisant une large place à l’imagination dans l’esprit de Jean Giono.

Son jury est présidé par Pierre Bergé, membre de droit avec Sylvie Giono-Durbet. Après la disparition de Jean Dutourd et la démission de Claude Mourthé, il se compose cette année de Françoise Chandernagor, Paule Constant, Gilles Lapouge, Erik Orsenna, Pierre Pain, Franco-Maria Ricci, Jean-Pierre Rudin, Yves Simon et Frédéric Vitoux.

lundi 17 octobre 2011

Prix de la biographie du salon du livre d'Hossegor

Helena Rubinstein: La femme qui inventa la beauté

Gonzague Saint Bris raconte Balzac, le "dompteur de fauves"

Gonzague Saint Bris brosse un superbe portrait de ce titan des lettres,
aussi gargantuesque que fragile.

S'il n'avait vécu qu'une existence semée d'aventures et de fantaisies, si le plus excentrique et le plus bravache de nos écrivains, le batailleur romantique acharné à finir par la plume ce que Napoléon avait commencé par l'épée, n'avait légué que d'inoubliables formules -par exemple : "J'achève souvent une chaumière à la lueur d'une de mes maisons qui brûle" - et s'il n'avait fait qu'embrasser le vaste monde des passions, les réalités communes et le secret des êtres, avec une hardiesse et une ampleur inégalées, tous ces titres ne suffiraient toujours pas à expliquer la place unique que continue d'occuper Honoré de Balzac au panthéon des écrivains. Et il faut savoir gré à Gonzague Saint Bris d'avoir sculpté et animé son Balzac pour ce qu'il fut : un Alexandre le Grand des continents de l'imagination, un fainéant contrarié, car l'auteur de La comédie humaine (142 romans, 2 500 personnages et, de siècle en siècle, des lecteurs dans le monde entier) passa bien plus de nuits à se violenter au travail et à se doper (à coups de moka) qu'à jouir de la volupté à laquelle, pourtant, il s'était senti infailliblement promis, le premier "greffier de la société", ainsi qu'il se l'était figuré, à jeter toutes ses forces dans son grand oeuvre.

Balzac, haï par sa mère

Comment ne pas être remué par ce Balzac de sueur et de sang dont Gonzague Saint Bris sait nous faire entendre le souffle, sinon les ronflements ? Au fil de témoignages, parfois divergents sur tel ou tel point. Priée par son père, un diplomate russe, d'expliquer comment Sarah Lowell, la comtesse Guidoboni-Visconti, avait bien pu s'éprendre de lui, Sophie Kozlowska lui écrit : "M. de Balzac ne peut être appelé un bel homme, parce qu'il est petit, gras, rond, trapu ; de larges épaules bien carrées, une grosse tête, un nez à la gomme élastique, carré au bout, une très jolie bouche, mais presque sans dents, les cheveux noir de jais, raides et mêlés de blanc. Mais il y a dans ses yeux un feu, une expression si forte que, sans le vouloir, vous êtes obligé de convenir qu'il y a peu de têtes aussi belles. Il est bon, bon à mâcher pour ceux qu'il aime, terrible pour ceux qu'il n'aime pas et sans pitié pour les grands ridicules."

Alessandro Manzoni, célébré en Europe pour son roman Les fiancés, et que Balzac a rencontré 1837 à l'occasion d'un règlement de succession dont l'avait chargé le comte Guidoboni-Visconti, est moins indulgent. "Grand corps, grand nez, vaste front, cou de taureau, entouré d'une espèce de ruban qui figurait une cravate, oeil de dompteur de fauves, épaisse chevelure abritée par un grand chapeau mou, tête puissante remplie d'idées extravagantes, avide d'argent, perdu de dettes, plein de lui-même, il voulait paraître excentrique en tout pour faire parler de lui." Sans doute. Mais ce que ne pouvait soupçonner Manzoni, c'est à quel point Balzac devait en effet se remplir de lui-même pour tromper le mal que, à l'avoir totalement délaissé, lui avait infligé sa mère dont il disait : "Elle me hait pour bien des raisons. Elle me haïssait avant que je naisse." C'est pourquoi Balzac ne pouvait trouver la paix et qu'il inventa les "personnages reparaissants". Car, ainsi que le souligne Daniel Mendelsohn (cf. Si beau, si fragile, chroniqué ici même en juin ), toute histoire s'inscrit dans une histoire qui ne finit jamais.

Balzac, une vie de roman par Gonzague Saint Bris, 448 p., Télémaque, 22 €


Opération "Aux livres citoyens"

Saluons l'initiative de l'association Bibliothèques sans frontières (BSF) qui vient d'inaugurer à Paris une "boîte à livres" dans le cadre de l'opération "Aux livres citoyens !". Il s'agit de collecter un maximum d'ouvrages afin de "rendre le livre accessible à tous". ONG créée en 2007, BSF vise à toucher une part des 771 millions d'adultes analphabètes et des 103 millions d'enfants non scolarisés dans le monde. Elle accepte tous types d'ouvrages récents dotés d'un code-barres et en bon état, à l'exception des manuels scolaires, des ouvrages religieux, des livres de cuisine, de décoration, guides touristiques, etc. La collecte a lieu jusqu'au 31 décembre 2011.
www.bibliosansfrontieres.org

Premières boîtes disponibles :
- Espace Jean Dame, 17 rue Léopold Bellan, 75002 Paris,
- Accueil des mairies du 3è et du 18è arrondissements de Paris. Et bientôt, dans les mairies du 13è et du 14è.

Les autres points de collecte vous sont donnés sur le site.


Merci au magazine Lire

Une invention géniale

Impression à la demande : le regard du précurseur Jason Epstein

Fondateur de On Demand Books

Par Nicolas Gary, le dimanche 16 octobre 2011 www.actualitte.com




Jason Epstein est éditeur. Il fonda en 2004 la société On Demande Books, s'appuyant sur l'Espresso Book Machine permettant l'impression d'ouvrages en une dizaine de minutes. Âgé de 83 ans, il est un de ces vieux de la vieille, pas vraiment campé sur ses positions.

En proposant cette solution d'impression facile, c'est une sorte de guiche pour les livres, comme une imprimerie miniature qu'il avait en tête. De quoi offrir une impression dans l'instant, tout en supprimant définitivement la question des épuisés. Son dispositif aujourd'hui fonctionne plutôt bien, et Epstein considère que cette solution représente une véritable solution d'avenir pour l'édition, en tous cas l'une des avancées les plus importantes.

" Le devenir numérique des oeuvres est évidemment une grande opportunité, explique-t-il. Au point de lui faire souhaiter de retrouver une seconde jeunesse pour avoir l'occasion de découvrir tout ce qui va encore se passer dans l'industrie. "

Outre son incroyable carrière et les multiples partenariats que ODB signe, Epstein fait, une fois de plus, figure de visionnaire.

Dernièrement, c'est avec The Bello, société dirigée par Pan Macmillan, et dépendant de Jeremy Trevathan et Sarah Lloyd, que sa société a mis en place une nouvelle initiative. Un accord qui a déjà permis de livrer 120 titres, qui seront tous imprimables sur l'EBM, alors que 400 nouveaux titres arrivent pour 2012...

L'impression à la demande, suffisait de demander...

Sources :
Buchmess blog
Teleread


vendredi 14 octobre 2011

Sélection finale de l'Académie

L'Académie française conserve trois titres

Publié le 13 octobre 2011 par mci
www.livreshebdo.fr

(Photo : l'Académie française, quai Conti © DR)

Le Grand Prix du roman sera décerné fin octobre.

Premier des grands prix d’automne, attribué le 27 octobre, le Grand Prix du roman de l’Académie française se jouera entre un auteur Grasset et deux auteurs Gallimard, via sa filiale P.O.L.

La sélection finale
Retour à Killybegs, de Sorj Chalandon (Grasset)
Les amandes amères, de Laurence Cossé (Gallimard)
Le ravissement de Britney Spears, de Jean Rolin (P.O.L)

Sorj Chalandon figure par ailleurs dans les listes du Goncourt, de l’Interallié et du prix France Télévisions. Laurence Cossé, quant à elle, se trouve bien placée pour l’Interallié. Jean Rolin, en revanche, joue sa dernière chance pour obtenir un grand prix.