mardi 29 septembre 2009

Les étudiants vont devoir renouer avec la dictée Des milliers d’élèves de différents campus bénéficient cette année de cours d’orthographe.

leparisien.fr 28.09.2009, 07h00

Ils boycottent les cédilles, le pluriel des adjectifs, les accents, la ponctuation, les traits d’union, les exceptions… Ils écrivent une copie d’examen comme ils rédigent un SMS. Et pourtant, ces nuls en orthographe qui appartiennent à la génération textos ou Facebook décrochent leur bac avec mention et font des études supérieures pour devenir médecin, sociologue ou chimiste.
De plus en plus de jeunes inscrits à l’université ou dans les grandes écoles, même très brillants, ne maîtrisent pas les subtilités de la langue de Molière. Plus inquiétant, ces étudiants s’en moquent totalement.

Les directeurs d’établissement et les professeurs, à l’image des recruteurs qui font désormais de l’orthographe un critère de sélection, tirent la sonnette d’alarme. Et n’hésitent plus aujourd’hui, dans l’enseignement supérieur, à proposer des remèdes pour soigner les milliers de collectionneurs d’erreurs avant qu’ils ne soient diplômés, avant qu’il ne soit trop tard.

Les élèves d’une trentaine d’IUT (instituts universitaires de technologie) vont ainsi, dès jeudi, tenter de dompter les pièges du françaisgrâce à un logiciel révolutionnaire.

Le ministre a écarté toute idée de réforme

La prise de conscience est générale. A l’Ecole supérieure de commerce de
, les apprentis commerciaux doivent réussir au de leur cursus un questionnaire à choix multiple (QCM) de grammaire et de vocabulaire. A celle de , la dictée si chère à Pivot et aux instituteurs est remise au goût du jour. A l’Ecole centrale d’électronique de Paris, où des « cours d’écriture » sont au programme, un concours de dictée interécoles est organisé depuis deux ans à destination des futurs ingénieurs de notre pays. A l’école d’informatique In Tech Info, un coach en orthographe transmet ses moyens mnémotechniques pour retenir, par exemple, qu’une boîte porte toujours un accent circonflexe car elle est recouverte d’un chapeau.

Les étudiants n’ont pas d’autre choix que de se réconcilier avec l’orthographe : à la rentrée, le ministre de l’Education, Luc Chatel, a écarté toute réforme, toute simplification des règles alors que le débat était relancé avec la sortie du livre « Zéro Faute » du célèbre essayiste François de Closets.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire