dimanche 27 février 2011

The World Book Night : Un million de raisons pour lire un livre

Le 5 mars prochain se déroulera à Trafalgar Square le plus grand évènement littéraire jamais connu.

Rédigé par Clémentine Baron, le samedi 26 février 2011 à 10h38


Le 5 mars prochain aura lieu à Trafalgar Square à Londres, the World Book Night. Selon les organisateurs, ce sera le plus grand évènement littéraire jamais vu. On attend en effet plus de 10 000 personnes. Au programme de cette nuit du livre : des lectures publiques, des distributions de livres de poche gratuits et des rencontres avec des auteurs très connus dont, entre autres, Gabriel Garcia Marquez, Toni Morrison et Margaret Atwood. Tous expriment leur impatience et leur admiration envers cet évènement qui sera sans doute inoubliable.

Jamie Byng, éditeur à Canongate et président de la célébration a déclaré : « Nous sentions qu’il fallait commencer la World Book Night avec un évènement suffisamment ambitieux pour célébrer à grande échelle, l’écriture, la lecture et l’expérience partagée que les livres peuvent apporter. » L’immense lecture publique qui marquera le début des festivités à 17h30 devrait satisfaire ces attentes.

La World Book Night survient deux jours après le World Book Day, qui a lieu chaque année le 3 mars. Ainsi, grâce à ces deux évènements, plus d’un million de livres de poche seront distribués gratuitement à Londres entre le 3 et le 5 mars, expliquant le slogan de l’évènement : « un million de raisons pour lire un livre ».

Selon, The Guardian, certains auteurs et libraires indépendants accusent l’évènement de nuire au commerce du livre déjà en difficulté, ce à quoi Margaret Atwood (qui donne elle-même un de ces livres : The Blind Assassin) répond : « D’autres libraires participent avec enthousiasme. […] Cela rend des livres accessibles à ceux qui ne peuvent pas les acheter. D’autre part, j’ai récemment offert un livre de Kate Atkinson et la personne à qui je l’ai offert a tellement aimé le livre qu’elle a acheté tous les autres de cette auteure. »

Plus d’informations sont disponibles sur le site officiel de la World Book Night.

vendredi 25 février 2011

Jean-Louis Servan-Schreiber candidat à l'Académie française

http://www.livreshebdo.fr/les-gens/actualites/jean-louis-servan-schreiber-candidat-a-l-academie-francaise/6201.aspx

Publié le 25 février 2011 par jrs

(Photo : l'Académie française © DR)

L’auteur et journaliste se présente le 7 avril au siège de Maurice Druon sous la coupole du quai Conti.

Jean-Louis Servan-Schreiber est candidat au siège de Maurice Druon à l’Académie française, déclaré vacant le 13 janvier dernier, rapporte le Figaro dans son édition du 25 février. Cette nouvelle candidature porterait à cinq le nombre de postulants pour l’élection prévue le 7 avril.

A la veille de l’ouverture de la séance du jeudi 17 février, les candidatures de Danièle Sallenave, Olivier Mathieu, Michel Carassou et Michel Borel avaient déjà été enregistrées. David Chenuet, qui s’était porté candidat le 27 janvier, s’est désisté le 10 février.

Frère de Jean-Jacques Servan-Schreiber, le fondateur del’Express, Jean-Louis Servan-Schreiber, né en 1937, est lui-même journaliste et féru de psychologie – il a notamment développé Psychologies magazine avant de le revendre à Lagardère en 2008. Il est l’auteur d’une dizaine de livres, dont Trop vite ! Pourquoi nous sommes prisonniers du court terme (Albin Michel, 2010), Vivre content (Albin Michel 2002, Le Livre de Poche 2009) ou Le nouvel art du temps contre le stress (Albin Michel 2000, Le Livre de Poche 2002).

mardi 22 février 2011

Sélection du Prix Louis Guilloux 2011


Le Prix Louis Guilloux récompense l’auteur d’un roman ou récit en langue française s’inscrivant dans la lignée littéraire de Louis Guilloux. Les critères de sélection sont l’excellence de la langue, la qualité romanesque du récit, la lucidité du regard posé sur les êtres mais aussi et surtout la « dimension humaine d’une pensée généreuse, refusant tout manichéisme, tout sacrifice de l’individu au profit d’abstractions idéologiques » que peut contenir une œuvre. Présidé par Yvon Le Men, le jury dévoilera le lauréat le 15 mars 2011 et lui remettra son prix à Saint Brieuc le vendredi 15 avril 2011. Voici la liste des ouvrages sélectionnés pour l'édition 2011 de ce Prix.

Commandez ce livre
Commandez ce livre
Commandez ce livre
Yahia Belaskri
Si tu cherches la pluie, elle vient d'en haut
Vents d'ailleurs
Jeanne Benameur
Les insurrections singulières
Actes Sud
Vincent Borel
Antoine et Isabelle
Sabine Wespieser




Commandez ce livre
Commandez ce livre
Commandez ce livre
Delphine Coulin
Samba pour la France
Seuil
Jean-Baptiste Del Amo
Le sel
Gallimard
Jérôme Ferrari
Où j'ai laissé mon âme
Actes Sud


Commandez ce livre
Commandez ce livre
Commandez ce livre
Hervé Jaouen
Les soeurs Gwenan
Presses de la Cité
Dany Laferrière
Tout bouge autour de moi
Grasset
Maxim Leo
Histoire d'un Allemand de l'Est
Actes Sud



Commandez ce livre
Commandez ce livre
Commandez ce livre
Andreï Makine
Le livre des brèves amours éternelles
Seuil
François Marchand
Plan social
Le Cherche Midi
Patrice Nganang
Mont Plaisant
Philippe Rey




Commandez ce livre
Commandez ce livre
Commandez ce livre
Eugène Nicole
L'Oeuvre des mers
Ed. de l'Olivier
Anthony Palou
Fruits & légumes
Albin Michel
Bernard Ruhaud
Salut à vous !
Maurice Nadeau




Commandez ce livre
Commandez ce livre
Commandez ce livre
Lionel Salaun
Le retour de Jim Lamar
Liana Levi
Frédéric Valabrègue
Le candidat
POL
Jean Védrines
La belle étoile
Fayard




Commandez ce livre
Commandez ce livre
Commandez ce livre
Gary Victor
Le sang et la mer
Vents d'ailleurs
Marvin Victor
Corps mêlés
Gallimard
Frédéric Werst
Ward : Ier-IIe siècle
Seuil




Source : communiqué de presse

Sélection du prix Aujourd’hui 2011

Posted: 21 Feb 2011 01:00 AM PST

Le prix Aujourd'hui, qui récompense depuis 1962 un ouvrage politique ou historique portant sur la période contemporaine, a annoncé sa sélection de 7 titres. Le prix Aujourd'hui sera décerné le 7 mars.

Commandez ce livre
Commandez ce livre
Commandez ce livre
Laure Adler
Françoise
Grasset
Raphaëlle Bacqué
Le dernier mort de Mitterrand
Grasset-Albin Michel
Jean-Pierre Chevènement
La France est-elle finie ?
Fayard




Commandez ce livre
Commandez ce livre
Commandez ce livre
Gilles Finchelstein
La dictature de l'urgence
Fayard
Alain Juppé, Michel Rocard
La politique telle qu'elle meurt de ne pas être
JC Lattès
Christophe Prochasson
La gauche est-elle morale ?
Flammarion




Commandez ce livre
Eric Roussel
Pierre Brossolette
Fayard

Allez, encore un pour le plaisir !

Prix Essai France Télévisions 2011 : six candidats

Rendez-vous sur le stand du Salon du livre

Rédigé par Cecile Mazin, le mercredi 16 février 2011 à 12h39

Six. Six et pas un de plus. Pour la sélection du Prix Essai France Televisions dans son édition 2011, on compte donc bien non pas cinq, ni sept, mais bien six auteurs. Et l'affrontement tournera au pugilat démoniaque, car chacun veut le prix, et se montre prêt à tout pour l'obtenir.

Si, si, je vous assure ! Je le sais parce qu'une amie de la concierge qui connaît bien la nièce de celui qui fait les sons dans l'émission du cousins de... Moui... Bon. Faites-moi confiance, je le sais.


Le prix sera décerné le 17 mars prochain - Salon du livre oblige - à 19 h 30, sur le stand France Televisions, directement.

Les retenus sont les suivants - et ça colle :
  • Catherine HENRI, Libres cours – P.O.L
  • Alexandre JARDIN, Des gens très bien – Grasset
  • Etienne KLEIN, Discours sur l’origine de l’univers – Flammarion
  • Dany LAFERRIÈRE, Tout bouge autour de moi - Grasset
  • Michel PASTOUREAU, Les couleurs de nos souvenirs – Seuil
  • Eric ROUSSEL, Pierre Brossolette - Fayard / Perrin
21 téléspectateurs triés sur le volet délibèrent et élisent le lauréat...


Le jury de sélection du Prix Essai France Télévisions 2011 présidé par Olivier Barrot (Un livre un jour et Un livre toujours), et composé des animateurs et journalistes « spécialistes » de la littérature de France 2, France 3, France 5 et France Ô : Laure Adler (Tropismes), Monique Atlan (Dans quelle éta-gère…), François Busnel (La Grande Librairie), Guillaume Durand (Face aux français), Patrick Hesters (rédacteur en chef culture des JT de France 3), Franz-Olivier Giesbert (Semaine critique), Olivia de Lamberterie (Mots dans Télématin), Bruno Le Dref (Délégué régional de France 3 Provence-Alpes), Philippe Lefait (Des mots de minuit), Daniel Picouly (Café Picouly), Frédéric Taddeï (Ce soir (ou jamais !)) et Christian Tortel (l’actualité littéraire des JT de France Ô).

La Prisunic propose de mettre à mort les libraires

Ou, à défaut, de les soumettre définitivement aux volontés de Google, Amazon et Apple...

Rédigé par Nicolas Gary, le mercredi 16 février 2011 à 16h42



Les commentaires ne sont pas tendres. Le vote de la loi sur le Prix Unique du Livre Numérique n'aura jamais aussi bien mérité son sobriquet de Prisunic, mais plus encore de prix inique.

Interrogé par France Inter, le président du Syndicat des distributeurs de loisirs culturels, Jean-Luc Treutenaere, et directeur des produits éditoriaux chez Cultura, enfonce le clou sur les discussions. En effet, le SDLC avait estimé qu'en l'état la loi privilégiait les revendeurs situés hors du territoire français. Et pour cause...

Considérer que cette loi puisse introduire « une différence de traitement entre les libraires français et étrangers » est une attaque sauvage contre les sociétés du pays. (notre actualitté)

Que l'on se mette au clair : avec Prisunic, tout vendeur basé en France se verra imposer un prix unique pour les ebooks qu'il vendra. À la différence des vendeurs étrangers - rappelons qu'Amazon est situé au Luxembourg, et doit déjà sabrer le champagne - qui n'auront qu'une relation contractuelle, à travers le contrat de mandat. Une version contractuelle du prix unique, mais qui est établi en fonction d'une grille tarifaire et après négociation entre les acteurs, éditeurs et vendeurs.


Pour Jean-Luc Treutenaere, ce type de relation implique nécessairement que des rapports de force peuvent jouer. Et dès lors, avec les acteurs de grande envergure que sont Apple, Amazon et Google, il est possible que l'on assiste « à une best-sellerisation », voire une réduction de l'offre, qui pèsera sur les éditeurs et sur les auteurs.

La situation ne s'arrête cependant pas là : au sortir de la séance de l'Assemblée, plusieurs réactions convergeaient, évoquant, qui un projet complètement déséquilibré, en faveur des éditeurs, qui une imposture - jamais, contrairement à ce qu'Hervé Gaymard a pu dire, Hachette n'a imposé le contrat de mandat à Amazon ; c'est Apple qui l'a sorti de son chapeau pour prendre des parts de marché à Amazon, ni plus, ni moins.

Cuisine et dépendances

Ce qui est plus inquiétant, c'est que, soucieux de défendre la chaîne du livre, Hervé Gaymard vient d'ouvrir la porte à la mort pure et simple des librairies. Prends ta tête à deux mains mon cousin : les libraires nationaux, pour qui le prix unique sera imposé, devront nécessairement faire face à une concurrence déloyale, vis-à-vis des revendeurs étrangers. Explications.

Comment sera fixé le prix, dans le cadre du contrat de mandat ? Par des négociations commerciales. Qui, finalement, finiront par imposer, indirectement, le prix que les éditeurs fixeront pour la vente sur le territoire. En somme, Google, Apple et Amazon établiront le prix de vente. Ce qui est amusant, c'est que le contrat de mandat, contrairement la loi PULN n'a jamais eu pour vocation de préserver la diversité culturelle.

Or, chose plus drôle encore, ces mêmes gros acteurs, tant redoutés, vont finalement vendre sur le territoire français. Eh oui. Pour être concret : 1001libraires.com sera soumis à la loi PULN, là où Amazon jouera sur un contrat de mandat. Tout cela est bel est bon. Mais voilà : si dans un an, le trio américain décide de casser les prix, en renégociant fortement les tarifs de vente, parce qu'ils ont le pouvoir commercial de l'imposer ?

Tonton, tu tousses ?

C'est bien là tout l'enjeu : les éditeurs auront-ils les reins assez solides pour tenir tête aux marchands qui leur diront que désormais, un ebook vendu par leur soin, dans le cadre du contrat de mandat, est facturé 9,99 € ?

Mieux : que pourra faire une plateforme française, ou un libraire, si Apple vend à 9,99 € son ebook alors que la loi PULN lui impose un ebook à 18,26 € (oui, 20 % de mois que le prix du papier...) ? Eh bien, sans l'accord de l'éditeur, il ne pourra pas pratiquer de remise, et donc pas s'aligner sur le prix de vente des trois marchands. Chose impensable : Amazon vendrait 9,99 € là où 1001libraires.com serait tenu à 18,26 ?

Dans cette hypothèse, les éditeurs devront alors plier et accepter d'accorder aux revendeurs situés sur le sol français de s'aligner sur les prix des trois oligarques. Oui, très bien... mais de s'aligner sur les tarifs qu'imposeront finalement les Américains...

Pour l'heure, les différents acteurs concernés attendent le retour devant le Sénat de la loi, qui doit encore passer devant une commission. Et personne ne compte laisser passer la chose aussi facilement...


JONATHAN COE SUR LA ROUTE DE T.S. ELIOT

Deux ans après avoir opéré un tournant dans sa carrière avec le très réussi 'La pluie, avant qu'elle tombe', au ton grave inédit, Jonathan Coe revient au style satirique qui a fait son succès avec 'La vie très privée de Mr Sim'. Ce road-trip d'un représentant en brosses à dents amoureux de son GPS est certainement un des meilleurs romans de la rentrée de janvier.


Il a 74 amis sur sa page Facebook et, quand il rentre de voyage, 150 messages s'entassent dans sa boîte mail. Pourtant, il se sent seul au monde, comme si cette époque de connexion maximale avec autrui était en même temps celle de la plus grande solitude. Impression confirmée dès qu'il ouvre sa boîte mail : en fait de messages, il ne découvre que des spams pornographiques et des publicités pour la virilité (« Vigueur béton dans le pantalon » et autres « Vous allez l'appeler Pierre le Grand »). Lui, c'est le héros du nouveau roman de Jonathan Coe, Maxwell Sim – « comme la carte Sim » –, sujet britannique moyen, banlieusard, père divorcé, employé commercial en arrêt-maladie et modèle de l'homme moderne, perdu parmi ses semblables, comme un atome au cœur de la grande machine consumériste.

Un héros très discret

C'est d'ailleurs par cette réflexion que commence le livre, alors que Maxwell est sur le trône dans les toilettes d'un restaurant en Australie, le pays où vit son père : « Si j'étais victime d'une crise cardiaque, subitement, quelles en seraient les conséquences ? Il y aurait peut-être un ou deux frissons d'émotion chez mes amis ou mes collègues de travail, mais rien d'important. Mon passage de vie à trépas ne créerait pas une onde de choc. Un compte Facebook désormais inactif, encore n'était-il pas dit que les amis de ma liste s'en aperçoivent ». Bref, Max est un homme médiocre, ennuyeux et résigné, et c'est avec une certaine curiosité qu'on se demande comment Coe, après le bref et mélancolique 'La pluie avant qu'elle tombe', va faire de lui le héros d'un roman de 450 pages à la première personne. La solution va venir de Trevor, un ancien camarade qui ressurgit pour lui proposer un job : une opération publicitaire consistant à rallier les Shetlands (au nord de l'Angleterre) en voiture pour faire connaître une marque de brosses à dents écolo (manche en bois durable, tête en poils de sanglier). Max accepte et part au volant d'une Toyota hybride dotée d'un GPS qu'il surnomme « Emma » et à qui il commence de faire la conversation, faute de partenaire… C'est le début d'un road-trip durant lequel Max multipliera les aventures (revoir sa femme, dîner avec son adolescente de fille, retrouver un ex-amour de jeunesse et tenter de coucher avec elle), frôlera la démence (un faux article de journal placé au début du roman annonce : « Un VRP retrouvé nu dans sa voiture » !) et s'achèvera en réconciliation avec lui-même et avec son passé, c'est-à-dire avec son père.

T.S. Eliot en modèle

Derrière ses allures de récit facile (quoi de plus linéaire qu'un voyage ?), Mr Sim, comme toujours chez Coe, est en réalité un roman redoutablement complexe et discrètement référencé, avec quatre parties inspirées des 'Quatre Quatuors' de T.S. Eliot et quatre « récits dans le récit » qui démultiplient les perspectives. Le premier raconte l'histoire pathétique (et authentique) de Donald Crowhurst, cet homme d'affaires anglais qui, en 1968, avait prétendu avoir effectué un tour du monde à la voile en présentant un journal de bord imaginaire rempli de positions inventées par lui… Et si Max était un Crowhurst moderne, un menteur qui, par timidité ou par lâcheté, se cache loin de la vie sociale, en ne communiquant plus que via des simulacres informatiques ? L'identification d'autant plus évidente pour Max qu'il a tendance à se monter facilement des films depuis sa dépression, et que Crowhurst est « le portrait craché de son père »…

Quête intime, retrouvailles familiales et acceptation de soi : ce sont finalement des thèmes très classiques qu'aborde Coe dans ce roman rempli de traits satiriques et d'idées comiques (la crise cardiaque fortuite du voisin d'avion est désopilante), avec ici et là des morceaux de bravoure dans l'écriture (logorrhée de Max, dialogue délirant avec le GPS, échanges de textos) qui rappellent le goût de l'auteur pour les jeux formels. C'est hélas sur ce registre que se tient le seul reproche qu'on ferait à ce roman par ailleurs très recommandable : sa chute énorme et un peu aberrante, qui sonne comme un clin d'œil tardif à l'idole de Coe, l'expérimentateur anglais B.S. Johnson (on se rappelle la biographie qu'il lui a consacrée, 'Histoire d'un éléphant fougueux'), grand amateur de dérèglement des frontières entre personnages et auteur, entre l'histoire et celui qui l'écrit. Après la laborieuse coda joycienne de l'excellent 'Bienvenue au club', Coe conclut de nouveau d'une manière un peu trop facile, même si son habileté technique est éblouissante. Ne faisons pas la fine bouche pour autant : Mr Sim demeure un grand cru et l'un des meilleurs romans de cette rentrée de janvier, comme il se doit avec le toujours impeccable Mr Coe.

'La vie très privée de Mr Sim', Jonathan Coe, traduit de l'anglais par Josée Kamoun, Gallimard, 450 p., 22 €. Sortie le 20 janvier 2011.


Bernard Quiriny

Gatsby Le Magnifique, tournage à Sydney

Leonardo DiCaprio dans un rôle solaire...


Rédigé par Clément S., le lundi 21 février 2011 à 10h56


Décidément, le roman de Fitzgerald, The Great Gatsby a la cote au cinéma, puisqu'il a déjà connu six adaptations, dont la plus célèbre est probablement celle de 1974, réalisées par Francis Ford Coppola, avec Robert Redford et Mia Faroow.



Mais qu'à cela ne tienne, une nouvelle version va démarrer, pour 17 semaines de tournages, à compter du mois d'août, avec 30 semaines de plus de post-production.
Dans le Long Island des années vingt, la fête est bruyante et la boisson abondante. Surtout chez Jay Gatsby.
Aventurier au passé obscur, artiste remarquable par sa capacité à se créer un personnage de toute pièce, Gatsby, figure solaire par son rayonnement, lunaire par le mystère qu'il génère, est réputé pour les soirées qu'il donne dans sa somptueuse propriété.
L'opulence, de même que la superficialité des conversations et des relations humaines, semblent ne pas y avoir de limites. C'est pourquoi l'illusion ne peut être qu'éphémère.
(Livre de poche)
Dans cette nouvelle adaptation de Warner Bros, produite à Sydney dans les studios de la Fox, Leonardo DiCaprio partagera la vedette avec l'actrice Carey Mulligan, tout cela sous la direction de Baz Luhrmann. Un réalisateur que Leo connaît bien puisqu'ils ont travaillé ensemble en 1996 dans le film Roméo et Juliette.

Ce tournage devrait apporter quelque 82 millions € dans l'économie locale, mais c'est avant tout une véritable réussite puisque le dollar Australie est particulièrement fort actuellement et le gouvernement redoutait de ne plus devenir une région attractive pour les tournages. (via Telegraph)

C'est tout un Long Island des années 20 qui sera reconstitué à Sydney, avec un pont de Brooklyn et tout le toutim.Tobey Maguire fera également partie du casting, après son passage dans Spiderman.

Vous pouvez aussi retrouver The Great Gatsby, dans une version jeu vidéo particulièrement moche, datant des années 80, une adaptation japonaise du roman.



Soulignons ici, et comme le dit si justement l'express, que cette oeuvre est tombée récemment dans le domaine public et que les pires "possessions" du personnage peuvent désormais avoir lieu en toute impunité. C'est le cas du "travail" de la traduction de Julie Wolkenstein ... sans plus de commentaires !! Je vous laisse continuer à apprécier la plus belle version et la plus fidèle quant à l'élégance de personnage de Scott Fitzgerald de Jacques Tournier pour Grasset.

Foire du livre à La Havane : taux d'analphabétisme à zéro

Ou presque, et une fête qui dure 10 jours complets...

Rédigé par Clément S., le lundi 21 février 2011 à 11h51



La Foire internationale du livre de La Havane, qui se déroule chaque année à la forteresse Chateau de Morro, accueille des millions de personnes - près de six millions de visiteurs qui zigzaguent entre les stands de livres et les sandwiches de viande porc grillée...

Cette année, la Foire fêtait ses 20 ans d'existence, explique Edel Morale, l'organisateur, auprès de l'Associated Press. « Cette foire est orientée vers le lecteur... c'est une chance d'acheter de nouveaux livres et d'avoir des discussions avec les auteurs, cubains ou étrangers. Il y a une différence notable avec les autres manifestations, où les gens assistent rarement. Ici, ce sont les visiteurs qui font la foire. »


Pas de présence professionnelle, en effet, ou du moins, pas de section réservée aux professionnels et des catalogues d'une soixantaine d'éditeurs nationaux, qui sont, soit gérés par l'État, soit ont des liens étroits avec le gouvernement. Une fête du livre, toute simple, finalement...

Et avec un taux d'analphabétisme proche de zéro, Cuba peut s'enorgueillir d'une grande réussite chaque année pour sa manifestation. Et la production locale est souvent de qualité moindre, sur un papier qui n'est pas des plus propres, avec un modèle d'impression simple et pratique - et de fortes subventions qui permettent aux éditeurs de continuer à travailler...

Alors, les visiteurs se plaignent que les livres de grands auteurs cubains ne se trouvent pas facilement - et par extension, d'auteurs d'Amérique du Sud, comme le Nobel de littérature, Mario Vargas Llosa. Du fait de ses critiques multipliées à l'égard du régime communiste, ce dernier n'a cependant pas toute sa place. Les organisateurs nient toute démarche politique dans cette absence, mais ils avouent tout de même n'avoir pas le droit d'imprimer de livres de Vargas Llosa...

En revanche, le Da Vinci Code est toujours un succès. Et les éditeurs présents ne regrettent manifestement pas le déplacement. « Nous vendons plus de livres ici que dans n'importe quel salon du livre de mon pays », explique Abigail Garrido, originaire du Mexique. « Je pense que pour les petits éditeurs, c'est une belle opportunité. »

La Foire a fermé ses portes hier soir.

jeudi 17 février 2011

Yahoo : cette faute d’orthographe que vous pourrez pas oublié

Par Rédaction Marketing-Professionnel.fr - Publié le 15.02.2011 | 0 commentaire(s)



La Saint-Valentin, c’est aussi la fête des amoureux de l’orthographe ! Puis la marque a corrigé quelques minutes plus tard. Ah, Yahoo, l’orthographe t’a tuer :)

Repéré hier, 14 février 2011, par Eric Lalier, Agence A Ciel Ouvert.

Un article de la rubrique Breves.

mercredi 16 février 2011

Décès de François Nourricier : L’auteur du livre culte "Une histoire française" avait 83 ans


Prix de l’Académie française en 1965 avec "Une histoire française" et Prix Femina en 1970 avec "La Crève", François Nourrissier, ancien membre de l’Académie Goncourt, est décédé hier à Paris.

Surnommé "l’éminence grise", François Nourrissier était membre de l’Académie Goncourt depuis 1977, et présida l’institution de 1996 à 2002. Atteint par la maladie de Parkinson, qu’il tournait en ironie en la surnommant "Miss P", l’écrivain avait démissionné en 2008. Son dernier livre, "L’eau de feu", est paru la même année.

Réaction de Nicolas Sarkozy à la mort de François Nourrissier (communiqué de l’Elysée, Ndlr) : "Une histoire française s’achève, un hussard de la République des Lettres vient de nous quitter". Dans l’après-midi du vendredi 18 février, une cérémonie aura lieu au crématorium du Père Lachaise à Paris.

©Culturefemme.com

Gallica devient sociable, avec son plugin Facebook

Une bibliothèque envahit la toile ...


Une foule de documents numérisés de la bibliothèque numérique Gallica sont désormais exportables directement sur sa page Facebook, grâce à un petit lecteur mis en place et développée uniquement dans l'intention de partager des oeuvres.

Sur le blog de Gallica, on peut découvrir la petite option, particulièrement appréciable. Le petit outil qui servait jusqu'à présent pour partager les oeuvres directement sur son blog ou son site est désormais compatible avec le réseau social de Mark Zuckerberg. « Vous pouvez ainsi partager un livre, un manuscrit ou un lot d’images qui seront directement feuilletables sur votre mur », assure le site.

Rédigé par Nicolas Gary, le mardi 15 février 2011 à 16h02



Petit tutoriel rudement simple : « Dans le cartouche “Partager” disponible en bas du document, vous avez le choix entre l’export du lecteur sur votre site ou votre blog (avec possibilité de paramétrage), ou bien directement sur Facebook. »

Et Gallica d'assurer que de nouvelles options arriveront sous peu pour enrichir encore leur offre.




Byook : plongez dans une expérience sensorielle de lecture

Rédigé par Nicolas Gary, le mardi 15 février 2011 à 09h41
Les Américains avaient inventé - ou presque - le Vook, le vidéo book. Eh bien qu'à cela ne tienne, voici que débarque Byook, une application qui entend proposer aux lecteurs une expérience « de lecture sensorielle ». En tirant parti des «codes et de la magie du cinéma ». Ah, bon...

Byook, c'est donc une application livre, qui ajoute des illustrations, des animations et des sons, au fil de la narration.

« Le tout premier byook met en scène une des enquêtes du célèbre Sherlock Holmes. La jeune femme endeuillée qui se présente à lui craint pour sa vie. Un beau-père menaçant, un décès inexpliqué et un étrange sifflement poussent le détective du 221 Baker Street à accepter une bien sombre enquête », précise le communiqué.


Arthur Conan Doyle, c'est évidemment une oeuvre libre de droit, permettant d'expérimenter à moindre coût une chose livresque.

L'application sera disponible dès demain dans l'AppStore. Pour une tonne de frissons. L'idée est simple : faire en sorte que l'on entende le bruit de la pluie dans le texte, ou encore des jets de sang sur la page à l'instant du meurtre, et ainsi de suite.

Pus d'informations sur le site Byook.

Petite vidéo :


Sélections du mois de février du Prix des Lecteurs du Livre de Poche 2011

Voici les sélections du mois de février du Prix des Lecteurs du Livre de Poche

Sélection Littéraire

Commandez ce livre
Commandez ce livre
Stefan Merrill Block
Histoire de l'oubli
Le Livre de Poche
Marie Le Gall
La Peine du menuisier
Le Livre de Poche


Commandez ce livre
Commandez ce livre
Justine Lévy
Mauvaise fille
Le Livre de Poche
Frédéric Beigbeder
Un roman français
Le Livre de Poche



Sélection Polar

Commandez ce livre
Commandez ce livre
Marshall Karp
Cartoon
Le Livre de Poche
Don Winslow
L'Hiver de Frankie Machine
Le Livre de Poche