mercredi 10 mars 2010

Le Goncourt du premier roman à Laurent Binet pour HHhH

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Ils étaient cinq en lice pour le Goncourt du premier roman. C’est Laurent Binet, qui a été récompensé mardi 2 mars pour son livre au titre énigmatique, HHhH. Initialement tiré à 10500 exemplaires, l’ouvrage vient d’être réimprimé à 6000.

L’Académie Goncourt ménageait le suspens depuis le 2 février dernier en ayant reporté la proclamation du Goncourt du premier roman au 2 mars. La sélection comprenait quatre titres outre HHhH de Laurent Binet :Fourrure d’Adélaïde de Clermont-Tonnerre (éd. Stock), ajouté après coup,Un sentiment de Natascha Cucheval (éd. Fayard), La peine du menuisier de Marie Le Gall (éd. Phébus) et Les veilleurs de Vincent Message (éd. Seuil). Laurent Binet, signe avec HHhH un premier roman consacré au commandant de la Waffen SS, Reinhardt Heydrich, proche collaborateur de Himmler, et désigné comme son bras droit. D’où le titre, acronyme d’un des surnoms donné au personnage: «Himmlers Hirn heisst Heydrich» : «le cerveau d’Himmler s’appelle Heydrich». Les lettres alignées telles les initiales de l’histoire, esquissent les trajectoires mêlées d’un peuple et d’un homme. En 1941, Heydrich se voit confier le protectorat de Bohême-Moravie, région de la Tchécoslovaquie incorporée au Reich en mars 1939. Il y fit torturer et tuer des opposants avant de périr lui-même dans un attentat organisé en 1942 par la résistance tchèque, et commandité depuis Londres. Quelques mois plus tard, les premiers camps d’extermination sont ouverts. Agrégé de lettres et professeur de français de 37 ans, Laurent Binet s’est intéressé à cette période trouble de l’histoire lors de son service militaire en Slovaquie.

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