lundi 2 mai 2011

Patti Smith et Alec Baldwin galvanisent l'Académie des poètes américains

La poésie à fleur de peau


Rédigé par Aurélie Vasseur, le vendredi 29 avril 2011 à 18h29



www.actuallite.com
Alec Baldwin a ému le public de la soirée de gala « Poésie et esprit créatif », au l'hôtel Lincoln Center, le 27 avril 2011. La poétesse Patty Smith l'a électrisé.

Des lecteurs célèbres


La soirée, parrainée par l'Académie des poètes américains, a été créée en 1996 pour subventionner ses actions en faveur de la poésie contemporaine. C'est à présent la plus grande fête littéraire mondiale, et le mois d'avril est dédié à la poésie aux États-Unis !


Le maître des cérémonies était l'écrivain et éditeur Chip Kidd. Les lecteurs invités étaient également connus. Parmi eux, l'écrivain Michael Cunningham et deux poétesses, Patti Smith et Caroline Kennedy. Les autres étaient des personnalités médiatiques, comme les acteurs Alec Baldwin, Adrien Brody, Jesse Eisenberg et Liev Schreiber, le chef cuisinier Dan Barber, ou la chanteuse de jazz Cassandra Wilson.

Un choix de poèmes ouvert


Le spectacle a commencé avec des textes d'Emily Dickinson mis en musique. Après le discours du maître de cérémonie, Caroline Kennedy a rappelé l'importance de l'oralité dans la poésie. Elle a lu deux textes d’Élisabeth Bishop sur New York et la poésie. Jesse Eisenberg a choisi des textes en fonction de son « narcissisme », a-t-il déclaré : La Ballade des enfants du tsar, de Schwartz Delmore, et L'Ours lourd qui vient avec moi, de Delmore Schwartz. Dan Barber a enchaîné avec Méditation at Lagunitas, de Robert Hass. Michael Cunningham a déclamé L'Annonciation de Marie Howe, et Poème de Frank O'Hara.

La chanteuse Cassandra Wilson a ensuite lu avec beaucoup d'émotion En Temps de pluie d'argent de Langston Hughes et Gauche de Nikky Finney. Elle a rendu hommage aux victimes de l'ouragan Katrina. Adrien Brody a clamé La Mince Fierté de mourir de Charles Bukowski et Les Dix Commandements du crack, écrit par le rappeur assassiné Notorious Big. Plus traditionnel, Liev Schreiber a entonné Une Chanson de Joseph Brodsky, Mon bien-aimé de Simic Charles, et un sonnet de Shakespeare. Le public était attentif et recueilli.

Les performances de Patti Smith et d'Alec Baldwin

Lorsque Patti Smith s'est levée, l'atmosphère a changé. La poétesse engagée a lu avec exaltation J'entends chanter l'Amérique de Walt Whitman. Elle a poursuivi, enthousiaste, avec L'Eternité d'Arthur Rimbaud, traduit par Louise Varese. La chanteuse déclamé avec passion les Notes à hurler d'Allen Ginsberg. Patti Smith a été longtemps applaudie par un public, dont les craintes et les souffrances étaient momentanément parties !

Impressionné, Alec Baldwin a su néanmoins toucher l'auditoire avec Tout le monde dort d’Enomoto Seifu-jo, traduit par Kenneth Rexroth, et Annabel Lee d’Edgar Allen Poe. « J'étais en larmes, quand Alec Baldwin a lu Annabel Lee. C'est un poème tellement beau », a assuré Patti Smith.

Tous les poèmes cités sont sur le site officiel, mais la diction des lecteurs, véhicule de l'énergie humaine, n'est pas en ligne. La soirée aura certainement sensibilisé les spectateurs au chant mystérieux de la poésie.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire